Air France : près d'un millier d'emplois supprimés en 2016
La compagnie appliquera la première partie de son plan de restructuration l'an prochain, avec "moins d'un tiers" des 2 900 suppressions de postes prévues, a indiqué Alexandre de Juniac.
Le plan de restructuration d'Air France se précise. La compagnie appliquera la première partie de ce plan, en 2016, avec "moins d'un tiers" des 2 900 suppressions de postes prévues, a déclaré, dimanche 18 octobre, le PDG d'Air France-KLM. Interrogé sur un chiffre plus précis, lors du Grand Jury Le Figaro-LCI-RTL, Alexandre de Juniac est resté évasif. Quand on lui demandait s'il y aurait "presque 1 000" suppressions d'emplois, il a répondu "moins que ça".
Il s'agira principalement de départs volontaires, a-t-il précisé. "2016 est lancé", et seule la seconde partie, pour 2017, du "plan B" annoncé par la direction le 5 octobre est encore négociable, a-t-il poursuivi. Selon lui, la phase la plus "douloureuse" peut être évitée en 2017 si des négociations aboutissent d'ici à début 2016.
"Les événements du 5 octobre ont bouleversé beaucoup de gens"
Faute d'accord sur un premier plan avec les pilotes, la compagnie avait présenté au comité central d'entreprise (CCE) un plan alternatif sur 2016 et 2017, menaçant 2 900 emplois. Le chiffre sera discuté au prochain comité central d'entreprise, jeudi.
Pour Alexandre de Juniac, "les événements du 5 octobre ont bouleversé beaucoup de gens (...) et ont mis l'accent sur la nécessité de négocier. Tout le monde a envie de négocier et d'aboutir".
"L'entreprise continue sa spirale de destruction des emplois"
Pour Miguel Fortea, secrétaire général de la CGT, la direction "est en train de faire porter le chapeau par avance" aux organisations syndicales, en cas de nouvel échec des négociations, alors qu'à "aucun moment elle ne remet en cause sa politique sociale".
"L'entreprise continue sa spirale de destruction des emplois", pourtant "la charge de travail est déjà trop lourde, dans de nombreux services, avec les effectifs actuels", a estimé Christophe Malloggi, numéro un de FO. "Les salariés se retrouvent au milieu de ce paradoxe et le vivent très mal."
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