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Brétigny-sur-Orge : à l'origine du déraillement, la "défaillance" d'une pièce d'aiguillage (SNCF)

Au cours d'une conférence de presse, la SNCF a expliqué la catastrophe de Brétigny-sur-Orge par un problème d'aiguillage, la "défaillance" d'une pièce de métal de dix kilos qui assure la liaison entre les rails et le cœur du dispositif. Cette pièce se serait déplacée et aurait ainsi empêché le passage normal du train. En hommage aux victimes, une minute de silence a eu lieu à midi ce samedi dans les gares et les trains.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Après les premiers constats réalisés cette nuit, après la catastrophe,  Pierre Izard, le directeur général des infrastructures a expliqué qu'il y avait eu "une défaillance d'une pièce de métal à l'aiguillage situé à 200 mètres au nord des quais de la gare de Brétigny. Cette pièce, c'est ce que nous appelons une éclisse. Elle assure la liaison entre les rails de la voie courante qui venait de Paris et le coeur de l'aiguillage. Cette éclisse est sortie de son logement et aurait provoqué le déraillement"

"La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même " des enquêtes judiciaire et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy. 

Un acte de malveillance?

C'est l'une des hypothèses du président de la région Ile de France Jean-Paul Huchon. Intervenant en direct sur France Info, il a expliqué que "cette pièce était tenue par quatre boulons. Il parait
bizarre, curieux en tout cas, que les boulons aient tous sauté en même temps alors qu'un train est passé une demi-heure avant et n'a signalé aucune difficulté. Il y a des hypothèses
de toute nature. Personne ne peut exclure un acte de malveillance"
.

Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on estime qu'il est "prématuré" d'évoquer un éventuel acte. La prudence prévaut à ce stade, dit-on...

L'aiguillage vérifié il y a neuf jours

Selon la SNCF, cet aiguillage a fait l'objet d'un contrôle de sécurité le 4 juillet. Une demi-heure avant la catastrophe, un autre train est passé par cet aiguillage sans qu'aucune
anomalie ne soit relevée. Quant aux wagons et à la locomotive, ils étaient
"à jour de toute vérification".

Conséquence immédiate de ce constat : la SNCF a annoncé qu'elle allait contrôler les 5.000 pièces semblables de son réseau.

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