Vols annulés : quels recours pour les passagers ?
Plusieurs milliers de personnes se retrouvent sur le carreau après l'annonce de l'arrêt des vols de la compagnie Aigle Azur. De quels recours les passagers disposent-ils pour se faire indemniser ? Les explications du journaliste David Boéri sur le plateau de France 3.
Les mises en redressement judiciaire de compagnies aériennes sont de plus en plus fréquentes. Dans le cas de la compagnie Aigle Azur, ce sont plus de 10 000 passagers qui se retrouvent piégés, bloqués à l'étranger. Quels sont alors les recours des voyageurs en matière de dédommagement ? "Aigle Azur a déjà prévenu : elle n'a pas les moyens de rembourser. Il faut distinguer deux cas de figure : pour les passagers qui ont seulement acheté un billet d'avion, la démarche à suivre est sur le site internet de la compagnie. Ils doivent remplir une déclaration de créances qui sera adressée aux mandataires judiciaires. A priori, l'indemnisation des passagers n'est pas leur priorité. Ils doivent d'abord régler d'autres créanciers, notamment les entreprises qui louaient les avions à Aigle Azur. Mais cette démarche peut aboutir, ce fut le cas notamment lors de la liquidation d'Air Berlin en novembre 2017. Cette compagnie allemande avait finalement pu indemniser certains de ses passagers", explique le journaliste David Boéri sur le plateau du 12/13.
Les agences de voyages impactées ?
Qu'en est-il pour les voyageurs qui ont acheté leurs billets dans une agence de voyages ? "Si c'était un séjour, avec un hôtel et un vol, par exemple, c'est l'agence qui doit vous rembourser ou vous trouver une autre solution en prenant en charge le transport. Mais la situation est également délicate pour les professionnels. Difficile de traiter avec une entreprise qui, de fait, a disparu. Ils ont l'intention de déposer un recours auprès de l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe toutes les compagnies aériennes, pour qu'elle prenne en charge le règlement des indemnisations, car Aigle Azur était membre de cette association. Mais là encore, les procédures judiciaires sont incertaines. Au final, les agences de voyages risquent donc de perdre de l'argent", conclut David Boéri.
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