Reprise de Continental: rupture des négociations
Continental a annoncé lundi la rupture des négociations qu'il menait avec le groupe MAG, basé à DubaïContinental a annoncé lundi la rupture des négociations qu'il menait avec le groupe MAG, basé à Dubaï
Les négociations avec l'équipementier automobile allemand portaient sur une reprise éventuelle de l'usine française de pneumatiques de Clairoix.
Continental avait annoncé en mars la fermeture de l'usine de l'Oise (1.120 salariés), puis indiqué début mai avoir posé les bases d'une offre avantageuse au groupe MAG pour une éventuelle reprise du site.
Dans l'offre, notamment, un contrat d'assistance technique pendant au moins dix ans.
Les discussions ont pris fin "d'un commun accord" et sans qu'un terrain d'entente ait été trouvé, a précisé Continental: "Les deux parties ont mené des discussions intensives, mais ont finalement constaté qu'il n'était pas possible de trouver de base commune pour des négociations plus avancées".
Le vice-président de MAG, Fawaz Sabri, a lui indiqué que son groupe, jusqu'ici axé sur le négoce, "continuerait à examiner l'approche" consistant à se lancer dans la production de pneumatiques.
Continental avait donné à MAG, détenu par l'homme d'affaires syrien Moafaq al-Gaddah, jusqu'au 30 septembre pour aboutir à un éventuel accord sur une lettre d'intention, rédigée par le groupe allemand le 2 juillet dernier. Ce délai s'est finalement conclu sur un échec.
Le gouvernement français sera "attentif" à ce que Continental fasse preuve de "solidarité" avec les salariés, a déclaré lundi sur RTL le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, après l'annonce de la rupture des négociations avec Mag. "J'espère qu'on pourra reprendre les fils du dialogue", a espéré pour sa part le secrétaire d'Etat chargé du Commerce et des PME, Hervé Novelli, sur I Télé; Selon lui, la rupture de ces négociations est une "mauvaise nouvelle pour les salariés et pour l'économie".
Fin septembre, un porte-parole de Continental avait fait état de difficultés sur les modalités de reprises du site français, les principaux points d'achoppement étant le prix et les transferts de technologie.
Après un conflit social de plusieurs semaines, les syndicats étaient arrivés à un accord mi-juillet avec la direction de Continental, sur un plan de sauvegarde de l'emploi. Le combat des "Conti", qui avaient obtenu une indemnité de 50.000 euros par salarié licencié, est devenu l'un des symboles des conséquences de la crise économique en France.
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