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Les femmes journalistes des "Echos" en grève des signatures

Elles s'insurgent contre l'absence de femmes dans les équipes de direction du quotidien économique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une partie des femmes journalistes du quotidien "Les Echos" font la grève des signatures, le 7 juin 2013. (FRANCETV INFO)

"Nous, femmes journalistes aux 'Echos', sommes devenues, au fil des ans, invisibles." Un collectif de femmes journalistes du quotidien économique fait la grève des signatures, dans le journal du vendredi 7 juin et sur le site internet. Elles écrivent, mais n'apposent pas leur nom en bas de leurs articles, pour protester contre l'absence de femmes dans la hiérarchie du journal, selon leur communiqué, publié intégralement sur L'Humanité.fr

"Chaque jour, aux 'Echos', nous sommes aussi nombreuses que les hommes à faire ce journal. Mais il n'y a de femmes ni à la rédaction en chef, ni à la direction de la rédaction du quotidien. Les femmes ont peu à peu disparu de cette équipe", poursuivent-elles, dans ce texte intitulé "Hommes : 12, femmes : 0", et signé par plus de 70 journalistes.

Sur 12 rédacteurs en chef au quotidien, on ne dénombre en effet pas de femme, rappelle Carole Bibily, journaliste sur le site internet. Ces journalistes appellent la direction "à prendre la mesure du problème et à agir en conséquence".

Le PDG des "Echos" reconnaît un constat "juste"

Visiblement, leur initiative n'est pas passée inaperçue : Francis Morel, PDG du groupe Les Echos, contacté par Arrêt sur images, a admis que leur constat était "objectivement juste", et affirme prendre le mouvement "très au sérieux".

Reste à agir : selon Les nouvelles news, qui ont interrogé des journalistes des Echos, au moins une occasion récente a été manquée, avec le remplacement du rédacteur en chef du service politique. Cette nouvelle nomination masculine aurait été "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase".

La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a apporté son soutien à la démarche des journalistes en un tweet :

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