Le programme de développement du "très haut débit" internet dans les régions peu peuplées a été lancé mercredi
Un appel à projets pilotes a été fait ainsi que des injonctions aux opérateurs. Ils vont devoir révéler les investissements qu'ils prévoient de faire.
Le très haut débit, qui transite par la fibre optique, est une priorité du gouvernement.
Il voit en lui "un formidable levier pour le maintien de la compétitivité de nos entreprises et l'attractivité de nos territoires" et a prévu 2 milliards d'euros de subventions pour son déploiement.
Il s'agit "de faire en sorte que les projets ne prennent pas de retard par rapport aux zones les plus denses" -Paris et sa petite couronne, ainsi que les grandes villes de province-, où la fibre est aujourd'hui en cours d'installation, a expliqué la secrétaire d'Etat au numérique Nathalie Kosciusko-Morizet à l'AFP.
"Ce sont des projets relativement modestes, qui portent sur quelques milliers de prises de fibre optique, et sur du vrai très haut débit, à savoir au moins 100 mégabits et avec une capacité ultérieure à multiplier par dix ce débit pour passer au 1 gigabit", a-t-elle ajouté.
Association avec les opérateurs
Associées à un opérateur, les collectivités choisies seront situées dans des zones très différentes (peu dense, moyennement dense, montagne) pour tester les difficultés, géographiques par exemple, de mise en place de la fibre. Chaque projet pourra bénéficier d'un investissement maximal de 500.000 euros.
Par ailleurs, les opérateurs et les collectivités territoriales doivent faire connaître leurs intentions d'investissements à titre privé dans les réseaux pour ces zones, d'ici au 31 janvier 2011.
Ce recensement "permettra d'établir la première cartographie prévisionnelle du très haut débit à l'horizon 2015" qui mettra notamment en évidence les régions "les moins rentables" pour les opérateurs car peu peuplées, et où ils n'investiront donc pas seuls, précise un communiqué du gouvernement.
Dans ces zones, les subventions viendront "en complément" dans le cadre "de projets pour lesquels il y a vraiment besoin d'argent public" afin de les rendre attractifs et de drainer ainsi "au maximum" les fonds privés, a indiqué Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Je veux amener les opérateurs à sortir du bois, je ne veux pas que les deux milliards d'euros du grand emprunt aillent se substituer à des investissements qu'ils auraient fait par ailleurs", a-t-elle souligné.
Les guichets de financement des chantiers des collectivités locales et des opérateurs éligibles à ces subventions devraient ensuite être ouverts au premier semestre 2011.
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