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L'un des plus anciens quotidiens du Brésil, "Jornal do Brasil", devient le premier journal brésilien 100% numérique

Pour donner le coup d'envoi à cette nouvelle phase pionnière, le "Jota Bé", fondé en 1891 à Rio de Janeiro, publiera un article du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva "spécialement écrit pour l'occasion", affirme mardi le journal sur son site web.
Article rédigé par Angel Herrero Lucas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
  (Capture d'écran du site Jornal do Brasil)

Pour donner le coup d'envoi à cette nouvelle phase pionnière, le "Jota Bé", fondé en 1891 à Rio de Janeiro, publiera un article du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva "spécialement écrit pour l'occasion", affirme mardi le journal sur son site web.

"Cohérent avec sa tradition de pionnier, le journal, une fois de plus, est en avance sur son temps", lit-on dans les publicités destinées aux lecteurs, rappelant qu'en 1995, c'était déjà le premier quotidien brésilien à se lancer sur internet.

Mais c'est également dans les années 1990, après des crises financières successives, qu'il a vu sa diffusion baisser au bénéfice de son concurrent historique, O Globo. Même après sa vente en 2001, le journal n'a pas réussi à récupérer son aura et a dû se battre pour ne pas mourir, rappellent mardi des analystes du secteur.

Le JB, qui s'est élevé contre le régime militaire et s'est toujours battu pour la liberté d'expression, affirme sur son site "qu'il continuera d'exister, agile, moderne et influent", et plus "écologique".

30.000 arbres épargnés par an
"Chaque jour où un journal comme le JB n'est pas imprimé sur papier, ce sont 72 arbres en moins qui sont abattus. Sur l'année ce sont quelque 30.000 arbres qui sont épargnés", souligne JB.

A partir de mercredi et durant quinze jours, le JB électronique sera ouvert à tous les lecteurs, mais ensuite seuls les abonnés y auront accès. De nombreux lecteurs déplorent déjà sur leurs blogs qu'avec cette phase 100% digitale du JB, le groupe Globo "va encore accroître son hégémonie médiatique".

Le ministre de la communication sociale du gouvernement, le journaliste Franklin Martins a considéré quant à lui "normal" le passage à l'ère digitale, selon JB. "Je pense que dans 25 ans, tous les journaux du pays abandonneront le papier", a-t-il dit.

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