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L'hebdomadaire dominical britannique News of the World a choisi comme titre de sa dernière édition: "Merci et adieu"

L'édition de dimanche rappelle quelques-uns de ses plus grands scoops, souvent sulfureux, qui lui ont valu son succès populaire mais ont aussi causé sa perte.Fermé en effet en raison d'un scandale d'écoutes téléphoniques, le tabloïd a été tiré à 5 millions d'exemplaires dimanche, soit le double du quota habituel.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Pour son ultime édition, le NOTW revient sur son histoire sous le titre "le plus grand journal du monde, 1843-2011". (AFP - Ian Nicholson)

L'édition de dimanche rappelle quelques-uns de ses plus grands scoops, souvent sulfureux, qui lui ont valu son succès populaire mais ont aussi causé sa perte.

Fermé en effet en raison d'un scandale d'écoutes téléphoniques, le tabloïd a été tiré à 5 millions d'exemplaires dimanche, soit le double du quota habituel.

La rédaction, qui compte 200 membres, conclut: "Après 168 ans, nous finissons par dire adieu avec tristesse, mais aussi beaucoup de fierté à nos 7,5 millions de lecteurs fidèles", selon une image de la une diffusée sur le réseau Twitter.

"Nous avons perdu notre chemin", juge un éditorial d'une page entière, en expliquant qu'il "n'y a aucune justification à la peine causée aux victimes" des écoutes, tout en soulignant que le journal faisait partie du paysage britannique, au même titre que le "rôti du repas dominical".

Rupert Murdoch à Londres
Le magnat australo-américain de la presse, qui s'est rendue dimanche dans la capitale anglaise pour tenter de régler la crise.

Il a été photographié en train de lire un exemplaire de la dernière édition de son tabloïd alors que sa voiture s'engouffrait dans le bâtiment abritant le siège de la branche britannique de son groupe, News Corp, dans le quartier londonien de Wapping.

Les écoutes, une "pratique régulière" selon la police
Le piratage de messageries téléphoniques constituait une "pratique régulière" du tabloïd britannique News of the World et elle était couverte par ses dirigeants, affirme un haut responsable de la police britannique chargé d'enquêter sur ce sujet en 2009.

Il a aussi reconnu que la réputation de la police londonienne avait été sérieusement entamée par son incapacité à enquêter d'une manière plus approfondie.

La liste des personnes victimes de ces écoutes illégales ne cesse de s'allonger et concerne désormais des familles de victimes de conflits impliquant la Grande-Bretagne et de victimes des attentats dans le métro londonien en 2005.

La police prévoit d'interroger dans les prochains jours Rebekah Brooks, directrice générale de News International, propriétaire de News of the World et de plusieurs autres journaux appartenant à News Corp, précise le Sunday Telegraph citant une source au sein de News International.

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