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Fleur Pellerin : un portrait soft après une vraie fausse interview cash

Le Monde a présenté ses excuses à ses lecteurs après un cafouillage autour d'une vraie fausse interview de Fleur Pellerin. Et il a publié hier soir un portrait sans phrases polémiques.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Fleur Pellerin avait rencontré un journaliste du Monde... © Revelli-Beaumont/SIPA)

 L'interview avait provoqué quelques haussements de sourcils hier matin lors qu'elle est apparue sur le site internet du Monde. La ministre de la Culture y parlait de son avenir, de son parti, de ses collègues sur un ton très cash. "Je ne vois pas où va le Parti socialiste, où vont Les Républicains. Je vois bien en revanche où va le Front national" disait par exemple Fleur Pellerin qui lançait même un scud à sa consœur de la Justice : "Christiane Taubira cite René Char, moi je sais gagner mes arbitrages." La citation servait même de titre à cet article, une réponse plutôt inhabituelle.

 

Moins d'une heure plus tard, l'interview a été retirée du site du Monde...

 

Ce qui est très très rare de la part du journal. Alors certes la petite phrase sur Christiane Taubira n'est pas bien passée, "elle n'a jamais été prononcée" assurait même Fleur Pellerin sur Twitter.

Le Monde aurait pu simplement amender l'entretien, retirer la citation incriminée mais il a décidé de retirer purement et simplement l'article, car il avait été publié "par erreur" explique le journal, il n'a pas été validé par la hiérarchie, et il n'avait même pas été commandé puisque le journaliste du Monde avait rencontré la ministre pour un portrait, pas pour un entretien sous forme de questions réponses.

 

Un portrait de Fleur Pellerin moins polémique que la précédente version...  

 

"Fleur Pellerin, une ministre en défense" c'est le titre du portrait où il n'est plus question de critiquer l'avenir du PS, plus question non plus des envolées lyriques de Christiane Taubira. Une affaire qui donne du grain du moudre à ceux qui s'inquiètent des possibles connivences entre la presse et le monde politique et qui illustre aussi bien le fameux "effet Streisand" : plus on veut cacher, plus on suscite l'intérêt médiatique. "Taubira cite René Char, moi je sais gagner des arbitrages", voilà une phrase qui risque de rester dans les mémoires. 

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