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Coups de feu au journal Libération, un photographe blessé

Un homme a fait irruption ce lundi matin dans le hall du journal. Armé d'un fusil à pompe, il a fait feu sur un assistant photographe avant de prendre la fuite. La victime est atteinte au thorax et à l'abdomen ; son pronostic vital est engagé. Des policiers ont été déployé devant les grands médias parisiens.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Il est entré sans rien dire, a ouvert le feu à deux reprises, avant de prendre la fuite. La police dit ne privilégier ni n'écarter aucune piste.

Un homme d'une quarantaine d'années, aux cheveux ras, vêtu d'un long manteau vert et sans doute d'un gilet pare-balles, armé d'un fusil à pompe, est donc entré ce lundi matin, à vers 10h15, dans le hall du journal Libération.

Il a fait feu à deux reprises, blessant l'assistant d'un photographe venu pour une séance photo - pour le magazine Next. Et est reparti sans encombres, à pied. Le jeune homme, âgé de 27 ans, est sérieusement touché au thorax et à l'abdomen. Le pronostic vital est engagé.

Un périmètre de sécurité a été dressé autour du siège du journal, dans le 3e arrondissement de Paris. La brigade criminelle de la police judiciaire de Paris est saisie de l'affaire. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, s'est rendu sur place, tout comme Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture et de la Communication.

"Si les journaux et les médias doivent devenir des bunkers, c'est que quelque chose ne tourne pas rond" (Nicolas Demorand) 

Fabrice Rousselot, le directeur de la rédaction du journal, fait part de la "grande émotion partagée par tout le journal" , et s'indigne que "des individus puissent s'en prendre à la presse" . "Si les journaux et les médias doivent devenir des bunkers, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans notre société" , enchaîne le directeur de publication, Nicolas Demorand.

Une histoire similaire s'était produite vendredi, dans le hall de BFMTV. Un homme armé avait menacé l'un des rédacteurs en chef de la chaîne, après avoir éjecté deux cartouches de son fusil à pompe : "La prochaine fois je ne vous raterai pas !".  Les enquêteurs cherchent bien évidemment à savoir s'il y a un lien entre les deux affaires. D'après BFM, les munitions retrouvées à
Libération et à BFMTV après l'intrusion d'un homme armé sont les mêmes.

D'ici là, la sécurité a été renforcée aux abords des grands médias parisiens.

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