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"Charlie Hebdo" : gros succès pour le numéro spécial procès, 200 000 exemplaires réimprimés

Les 200 000 exemplaires initialement imprimés ont été vendus dès le premier jour, qui coïncidait avec l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La une du journal "Charlie Hebdo", paru le 2 septembre 2020. (AFP)

Le nouveau numéro de Charlie Hebdo a attiré les lecteurs. Paru mercredi 2 septembre et titré "Tout ça pour ça", il reprend en une les caricatures de Mahomet publiées par l'hebdomadaire en 2006. Les 200 000 exemplaires (soit un tirage trois fois supérieur au volume habituel) ont tous été écoulés dès le premier jour, indique-t-on au sein du journal. Deux cent mille autres exemplaires sont en cours de réimpression et seront disponibles dès samedi.

Pour le dessinateur Juin, qui a intégré Charlie Hebdo après l'attentat du 7 janvier 2015, où des piliers du journal ont été tués par des jihadistes, "ça montre qu'on est soutenus, que la liberté d'expression, la laïcité, le droit au blasphème ne sont pas des valeurs obsolètes et qu'elles sont soutenues par les Français qui ont choisi d'acheter ce numéro".

"Le droit au blasphème et la liberté d'expression n'existent que si l'on s'en sert"

Le journal avait pris la décision, très forte, de republier dans ce numéro les caricatures ainsi qu'un dessin réalisé par Cabu et représentant également le prophète. La rédaction de Charlie Hebdo a considéré que ces documents constituaient des "pièces à conviction", dont la compréhension était nécessaire, alors que le procès des attentats de janvier 2015 s'est ouvert mercredi à Paris.

"Les gens ont vu qu'il y avait un enjeu derrière ces assassinats et ils tenaient à affirmer leur position par rapport au discours qu'on peut entendre de certains politiques, ou de certaines personnes, qui se révèlent être communautaristes ou séparatistes", ajoute Juin. "Le droit au blasphème et la liberté d'expression n'existent que si l'on s'en sert, et, pour nous, c'était justifié de republier ces caricatures car ça montre que ces droits existent toujours et ça permet de les défendre."

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