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Bernard Tapie rafle les derniers titres du groupe Hersant Media

L'offre de Bernard Tapie et de la famille Hersant pour reprendre les titres restants du Groupe Hersant Médias (GHM), dont La Provence et Nice Matin, a été retenue par "100% des banques" créancières et un accord est "en cours de signature". Les deux parties avaient déposé une offre d'un total de 50,5 millions d'euros pour reprendre le groupe.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Benoit Tessier Reuters)

Bernard Tapie de retour aux affaires. Accompagné de la famille
Hersant, il va pouvoir reprendre les titres restants du Groupe Hersant Media (GHM).

"La Provence était un journal équilibré : on connaît
les pratiques de Bernard Tapie, alors on s'inquiète. On sait qu'il fait cela
parce qu'il a des visées politiques et qu'il veut probablement se présenter à
la mairie...Je m'inquiète pour les journalistes : il en a licencié, des
salariés, Bernard Tapie.
", s'indignait déjà mercredi le député des Bouches-du-Rhône,
Patrick Menucci, président du groupe socialiste au conseil municipal de Marseille
et vice-président délégué du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dix-sept banques créancières

Le rachat était soumis à un accord avec GHM, les repreneurs, mais
surtout les 17 banques créancières, menées par BNP Paribas, à qui GHM doit 215
millions d'euros. Les banques se sont décidées
à valider la proposition Hersant/Tapie sans attendre. Bernard Tapie rachète donc les créances des banques et reprend les
derniers titres du groupe de presse régionale :

titres de la région Provence-Alpes Côte d'Azur (les quotidiens La
Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse Matin)titres des Antilles et de Guyane (France-Antilles Guadeloupe,
France-Antilles Martinique et France-Guyane)

Une offre conjointe

Bernard Tapie et la famille Hersant avaient déposé fin novembre
une offre à 50/50, moyennant un total de 50,5 millions d'euros pour reprendre
GHM.

Alors qu'un accord devait
être signé le 7 décembre avec les banques créancières, à l'expiration de la
période de conciliation fixée par le tribunal de commerce de Paris, le groupe
belge Rossel avait déposé une offre en dernière minute, et Bernard Tapie avait
annoncé qu'il se retirait de la course. Il avait finalement affirmé mardi soir
qu'il réactivait son offre
.

"Au regard de la stratégie du groupe Hersant, c'est étonnant puisqu'ils avaient une offre très solide de la part du puissant groupe Rossel." -  Erwan Gaucher

"Au
regard de la stratégie du groupe Hersant, c'est étonnant puisqu'ils avaient une
offre très solide de la part du puissant groupe Rossel."
, explique
Erwan Gaucher. En effet, selon ce spécialiste des médias, le groupe a déjà racheté
plusieurs titres de Hersant dans le nord de la France : pourquoi, alors,
avoir accepté l'offre de Tapie, à laquelle Hersant semble tant tenir ? Puisque
l'offre de Rossel est une offre de reprise sèche tandis que l'offre Tapie est
une offre de reprise conjointe avec Hersant, peut-être est-ce pour permettre à ce
dernier de "rester dans la course" , avance Erwan Gaucher.

 

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