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Les grosses ficelles de Parisot pour rester à la tête du Medef

La patronne du Medef achève en juillet prochain son second mandat à la tête du Medef. Mais à cinq mois de l'élection qui désignera son successeur, Laurence Parisot voudrait faire modifier les statuts de l'organisation pour pouvoir prolonger sa présidence.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Charles Platiau Reuters)

À la tête du Medef, Laurence
Parisot a fait son temps : un premier mandat de cinq ans (2005-2010), renouvelé
pour une durée de trois ans seulement, conformément aux statuts de
l'organisation patronale. Ce dernier mandat s'achève en juillet prochain.

Mais à cinq mois de l'élection qui
désignera son successeur, la "patronne des patrons" a saisi les
instances de l'organisation pour en modifier les statuts. De sorte que son bail
puisse être prolongé de deux ans. "C'est un coup d'État", lance dans
les colonnes du Parisien Jean-Claude Volot, ancien médiateur
de la sous-traitance et candidat déclaré à la succession de Laurence Parisot.
Autre candidat à demi-déclaré : Pierre Gattaz, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI). Le fils de l'ancien patron des patrons Yvon Gattaz a envoyé un courriel interne pour faire part de son "intention" de briguer la succession de Laurence Parisot.

Durée des mandats et limite d'âge

La demande de l'intéressée serait même
double : modifier la durée des mandats et modifier la limite d'âge des
dirigeants de l'organisation, actuellement fixée à 65 ans. Ce qui permettrait à
Laurence Parisot, investie pour un troisième mandat, de conserver à ses côtés
l'ancien patron de BNP Paribas, Michel Pébereau.

La présidente du Medef avance un argument : l'équipe en place, qui a négocié et
signé la réforme du marché du travail, serait la mieux placée pour veiller à
son application. Or, l'accord n'entrera en vigueur que l'été prochain.

Pour être actées, ces modifications
doivent être ratifiées par au moins la moitié des membres du conseil exécutif.
Et ensuite par les deux tiers de l'Assemblée générale du Medef où certaines
fédérations, comme le bâtiment par exemple, sont loin d'être acquises à la "patronne
des patrons."

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