Les députés PS déplorent le vote d'une "35e taxe" depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée

Les députés PS ont dénoncé jeudi 1er décembre "le prix des grandes phrases creuses" de Nicolas Sarkozy, qui avait promis il y a trois ans à Toulon de ne pas augmenter les impôts, alors que l'Assemblée a voté dans la nuit "une 35e taxe" depuis 2007.

Une énième taxe votée cette nuit à l'Assemblée provoque la colère des députés socialistes. A quelques heures du discours que prononcera Nicolas Sarkozy à Toulon, ils ont déplorés dans un communiqué que "le jour où M. Sarkozy nous annonce un énième 'discours historique', Toulon 2, les Français seront ravis d'apprendre que le 'président protecteur', qui promettait à Toulon 1 de ne 'jamais augmenter les impôts', leur a imposé dans la nuit une 35e taxe depuis le début du quinquennat."

Lors de l'examen du budget rectificatif 2011, a été votée "une augmentation de TVA de 2 milliards pour les Français sur leur consommation d'eau, leurs tickets de métro et leurs billets de train, leurs fournitures scolaires et leurs livres, leurs logements sociaux, la rénovation de leur logement, leurs tickets d'entrée dans les salles de spectacles, et même la collecte de leurs ordures ménagères", ont détaillé les députés PS. Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial pour la campagne de François Hollande, a émis les mêmes critiques sur son blog.

Les foyers modestes paient le prix fort

"Dans le même temps, les plus fortunés continueront de consommer leur homard comme un produit de première nécessité (TVA à 5,5%) et pourront dormir tranquilles dans les hôtels de luxe après la suppression de la taxe sur les nuitées pourtant votée il y a 3 mois", ont-ils ajouté.

Et "des milliers d'ouvriers, d'employés ou de chômeurs aux revenus trop modestes pour être imposés le seront désormais avec la désindexation de l'impôt sur le revenu", selon leur communiqué.

Outre un relèvement du taux réduit de TVA, l'Assemblée a voté dans la nuit le gel du barème de l'impôt sur le revenu pour 2012 et 2013 au niveau de 2011, qui ne sera pas indexé sur l'inflation.

En 2008 à Toulon, Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'il ne conduirait "pas une politique d'austérité parce que l'austérité aggraverait la récession" et n'accepterait "pas des hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d'achat."