Les magasins E. Leclercvont vendre des médicaments. C'est en tout cas ce que souhaite le patron del'enseigne, Michel-Edouard Leclerc. Invité ce lundi matin sur Canal +,l'héritier de la chaîne de supermarchés a indiqué son intention de "mettreun peu de concurrence dans ce secteur ". Pour ce faire, il entend pratiquerdes prix 25 à 30% plus bas que ceux en pharmacie.Seuls les médicaments nonremboursés seront vendus par les magasins Leclerc. Michel-Edouard Leclercexplique que la vente de médicaments est possible, dans ses magasins, grâce à l'emploide pharmaciens pour les produits de parapharmacie. "Les laboratoires,qui ont exigé cela, finalement nous ont rendu service ", précise lepatron de l'enseigne."Pour vendre dela dermo-cosmétique et du lait pour nourrissons, nous avons le pharmacien donc,à partir du moment où ils sont chez nous, nous ambitionnons de vendre desmédicaments" "Ne jamaisbanaliser le médicament " Pour Michel-EdouardLeclerc, la santé représente un "vecteur" d'expansion du groupe, aumême titre que la culture. Or, selon Isabelle Adenot, présidente du conseilnational de l'ordre des pharmaciens, les produits médicaux ne doivent pas êtrevendus comme des livres ou des disques. Invitée ce lundi matin de France Info,elle a mis en garde contre une banalisation des médicaments :Depuis 2008, l'enseigne E. Leclerc agite régulièrement la polémique en menant des campagnes de publicité singulières. Sans aucun produit à vendre, elles demandent l'autorisation de la vente de médicaments en grande surface. L'entreprise a été attaquée en justice pour ces campagnes, et condamnée à les retirer avant d'être finalement autorisée, en appel, à les poursuivre.