Le groupe BKC s'est engagé mardi à libérer 15 millions d'euros pour la reprise de l'équipementier automobile
L'Etat, la région Poitou-Charentes et le groupe Bernard Krief Consulting (BKC) ont enfin signé mardi un pacte d'actionnaires après avoir obtenu des garanties du repreneur.
Ce dernier, le président de BKC, Louis Petiet "a apporté la preuve qu'il a bien souscrit à l'augmentation de capital" a assuré le ministre de l'Industrie Christian Estrosi.
Il "dispose bien des 15 millions d'euros qu'il s'était engagé à apporter", a également indiqué le ministre pour lequel désormais, "l'avenir est dégagé".
Il avait convoqué les parties prenantes à Bercy pour débloquer le dossier, après avoir haussé le ton ces dernières semaines à l'encontre de BKC qui tardait à concrétiser ses engagements financiers pris devant le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres) en juilletdernier. "Le document nous a été fourni (mardi) matin. Il s'agit d'un document notarié en bonne et due forme qui apporte la preuve du versement, dans les jours qui viennent (...) par Bernard Krief Consulting", a-t-il détaillé.
31 millions d'euros pour refinancer Heuliez
Les modalités de l'augmentation de capital prévoient un apport de fonds de 16 millions d'euros de BKC, dont un est déjà investi, de 10 millions de l'Etat via le Fonds stratégique d'investissement (FSI) et de 5 millions d'euros de la région Poitou-Charentes, soit un total de 31 millions.
Le plan de relance d'Heuliez est axé sur la production de quatre modèles de véhicules électriques dans l'usine de Cerisay (Deux-Sèvres).
Au-delà des clivages
"C'est un grand jour pour d'abord les 600 salariés" et "un grand jour pour l'industrie française", s'est félicitée la présidente PS de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal. "Aujourd'hui, tout cela se termine bien, chacun ayant pris ses responsabilités", a-t-elle dit. Mme Royal a souligné que l'entrée d'une région au capital d'une entreprise privée constituait "une première", parce que face à la crise, "il faut inventer d'autres formes de coopération économique".
La présidente de la région Poitou-Charentes a assuré qu'avec M. Estrosi, elle a "partagé la même vision: se battre pour l'industrie française", en jugeant "important de savoir surmonter les clivages politiques" dès lors qu'il s'agit d'"enjeux industriels majeurs".
"Nous croyons, Mme Royal, moi-même, dans l'avenir de l'industrie française et de l'industrie de l'automobile électrique et personne n'a été défaillant à quelque moment que ce soit", lui a fait écho M. Estrosi, en saluant "l'effort de la région". "Sans l'appui des politiques, Heuliez ne pouvait pas être sauvé", a observé Louis Petiet.
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