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La Banque centrale européenne (BCE) va poursuivre son achat d'obligations d'Etat et maintient son taux à 1,5%

La crise de la dette n'en finit plus de pourrir les économies de la zone euro. Dernier acteur en date, la BCE a décidé d'intervenir fermement pour tenter d'éteindre l'incendie qui couve.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne. (AFP - Daniel Roland)

La crise de la dette n'en finit plus de pourrir les économies de la zone euro. Dernier acteur en date, la BCE a décidé d'intervenir fermement pour tenter d'éteindre l'incendie qui couve.


Son président Jean-Claude Trichet a annoncé jeudi en conférence de presse que la BCE poursuivait son programme de rachat d'obligations sur le marché. Le conseil des gouverneurs l'a décidé "à une écrasante majorité" a-t-il dit. Cette décision a fait suite à l'annonce, sans surprise, du maintien du taux directeur à 1,5%.

Depuis mars, la BCE n'avait procédé à aucun rachat de dette et des propos récemment tenus par des responsables monétaires laissaient entendre que le programme avait pris fin. Les difficultés rencontrées par l'Espagne et l'Italie sur le marché obligataire ont finalement précipité l'intervention de la BCE. M. Trichet a cependant déclaré que le programme de rachat de dette n'avait jamais été "mis en sommeil".

Autre mesure: la BCE va venir en aide aux banques, en mettant à leur disposition des liquidités supplémentaires. Une opération exceptionnelle de prêt sur six mois aux banques sera lancée le 9 août avec une maturité au 11 mars 2012. L'allocation illimitée de crédit aux banques, à taux fixe et sur des périodes allant jusqu'à trois mois, est quant à elle prolongée d'un trimestre, a ajouté M. Trichet. Pour le président de la BCE, ces mesures sont "appropriées", "afin de restaurer le bon fonctionnement sur tous les marchés".

La crise s'étend à toute la zone euro
Depuis mercredi, les efforts des gouvernements espagnol et italien ainsi que des autorités européennes n'ont pu enrayer la spirale infernale. "Il est clair que nous ne sommes plus dans la gestion d'une crise limitée uniquement à la périphérie de la zone euro" (pays les plus fragiles, NDLR), a reconnu le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, dans un courrier adressé mercredi aux dirigeants de l'Union européenne (UE). Les nouvelles modalités d'intervention du Fonds de soutien européen (FESF), notamment le rachat de dette sur les marchés, ne seront applicable qu'une fois que les Parlements nationaux les auront votées, en septembre.

Des atermoiements qui font douter de la capacité de l'UE et de ses institutions à contrer les effets de la crise de la dette. Une enquête publiée jeudi par la Commission européenne révélait que seuls 22% des personnes interrogées les jugent à même de le faire.


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