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Hausse des prix : pour les villes aussi, la période est "très difficile", selon David Lisnard, de l'Association des maires de France

Le président de l'Association des maires de France a détaillé sur franceinfo les conséquences de l'inflation sur les communes, et il n'exclut pas une hausse des impôts locaux ou une hausse des tarifs des cantines scolaires. 

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Radio France
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David Lisnard, maire LR de Cannes, président de l'Association des maires de France (AMF), était mercredi 8 juin l'invité du 8h30 franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Si "les villes font toujours face, quelles que soient les circonstances", la période est "très difficile", a reconnu le maire Les Républicains de Cannes et président de l'Association des maires de France, David Lisnard, mercredi 8 juin sur franceinfo. "Vous avez des évolutions de charges énergétiques qui vont entre +30% et +400%", a-t-il indiqué, et "pour la première fois, vous avez des services qui ferment pour des raisons d'envolées de factures". Ainsi, "il y a aujourd'hui 4 ou 5 piscines municipales qui sont fermées en France. Je n’avais jamais vu ça."

Des hausses d'impôts ? "C'est un des paramètres"

Faut-il s'attendre, de ce fait, à des hausses d'impôts locaux à la fin de l'année ? "C'est un des paramètres", a admis le président de l'Association des maires de France. "Il y aura certainement des hausses d'impôts dans certaines collectivités qui ne pourront pas faire autrement, mais c'est un levier beaucoup trop faible par rapport aux exigences de l'époque", selon lui. "On parle de l'énergie, mais il faut parler de tous les marchés publics qui s'envolent, il faut également évoquer l'alimentation, donc les cantines scolaires, et la masse salariale", a-t-il listé.

Certaines villes, d'ailleurs, ont d'ores et déjà annoncé, qu'elles allaient augmenter le prix des cantines scolaires à la rentrée. "L'inflation, elle nous touche tous, et à la fin, il y a toujours quelqu'un qui paye", a reconnu David Lisnard.

"On est habitué depuis quelques années à être dans l'assistanat budgétaire", estime l'élu LR, mais "il y a des principes de réalité qui vont s’appliquer". "Lorsque les produits alimentaires augmentent, soit on fait payer les contribuables, soit on fait payer les usagers, et donc il y aura un mix : il y aura une partie qui sera digérée dans les budgets des collectivités et une partie, certainement, dans certaines cantines", a-t-il ajouté.

Selon lui, les familles les plus modestes seront épargnées. "Notre finalité, c'est la dignité humaine et c'est justement grâce aux politiques locales qu'on arrive à faire du cousu main social et en l'occurrence, je ne vois pas une collectivité responsable et une mairie responsable remettre en cause le soutien aux familles défavorisées", a finalement avancé David Lisnard.

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