Affecté par un recul de ses ventes et du marché automobile en général, le constructeur automobile Renault a publié, vendredi 14 février, une perte nette de 141 millions d'euros en 2019. En réaction à ce résultat négatif, la première perte depuis dix ans, la direction n'a pas exclu de fermer des usines, en France ou ailleurs."Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien", a déclaré la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, interrogée sur la question lors d'une conférence de presse. Un plan de redressement sera annoncé en mai, a-t-elle révélé : "Notre objectif est de réduire nos coûts de structure d'au moins 2 milliards d'euros au cours des trois prochaines années".Des ventes mondiales en baisse de 3,4%Le groupe a vendu 3,75 millions de véhicules en 2019, un volume en recul de 3,4%, et la tendance reste à la baisse sur le marché mondial de l'automobile cette année.A ce contexte, s'ajoutent une baisse de la rentabilité opérationnelle du groupe, la chute de la contribution financière de Nissan, qui fait également face à des difficultés, et l'abandon d'une créance fiscale en France se traduisant par une charge de 753 millions d'euros.