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Plateforme d'Elgin : "Total doit boucher la fuite immédiatement" (Greenpeace)

Le bateau envoyé par Greenpeace près de la plateforme de Total en mer du Nord est arrivé ce matin à la limite de la zone d'exclusion créée tout autour en raison des risques d'explosion. L'équipe de Greenpeace, a commencé à effectuer des tests sur place pour mesurer l'impact de la fuite sur l'environnement.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

La
plateforme d’Elgin en mer du Nord est au cœur de toutes les attentions. Greenpeace
a dépêché sur place un de ses navires. Arrivé à proximité de la zone
d'exclusion maritime il a déjà prélevé des premiers échantillons d'air et d'eau,
a indiqué l'ONG. "Nous
sommes au milieu d'une nappe irisée huileuse. Il y a une grande quantité de pétrole
sur l'eau. Il y en a partout. Cela fait plusieurs kilomètres de long et je dirais,
plusieurs centaines de large"
, a assuré Christian Bussau, un scientifique
de l’équipe.

"C'est
vraiment un grave accident. Total doit immédiatement commencer à boucher la
fuite ou la pollution ne s'arrêtera pas" (Greenpeace)

Total a intérêt à trouver rapidement une solution. En effet le groupe a communiqué sur le coût de la fuite, et la facture est salée... Les mesures prises par le groupe pétrolier pour endiguer la fuite de gaz sur sa plateforme d'Elgin, en mer du Nord, lui coûtent "environ 1 million de dollars par jour" , a indiqué son directeur financier.

L'autorité
britannique Health and Safety Executive (HSE) devait en outre recevoir ce lundi
des représentants du pétrolier français concernant sa proposition d'envoyer une
équipe d'experts pour stopper la fuite de méthane qui a débuté il y a une
semaine. C'est la HSE qui doit donner son feu vert au départ de cette équipe. Pour l'instant les mauvaises conditions météorologiques empêchent tout mouvement vers la plateforme.

Les représentants
du personnel s'opposent à toute intervention pour des raisons de sécurité, évoquant
notamment le volume de gaz présent dans les environs. "Nous pensons que
c'est une stratégie très dangereuse. Même un marteau qui tomberait pourrait
enflammer le gaz. L'ensemble de l'opération devra être effectuée à la perfection"
,
a déclaré sous couvert d'anonymat un responsable syndical.

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