"Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n'en veut pas" : les retraités manifestent dans toute la France contre la hausse de la CSG

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Des retraités manifestent au Mans (Sarthe), le 28 septembre 2017. (FRANCOIS NAVARRO / CITIZENSIDE / AFP)

En déplaçant 20 milliards d'euros de cotisations salariales vers la CSG, caractérisée par des taux faibles mais une assiette large, le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d'achat aux actifs.

Ce qu'il faut savoir

Les aînés battent le pavé. Jeudi 28 septembre, les retraités manifestent dans toute la France à l'appel de neuf organisations syndicales et associations contre la hausse de la CSG. A Paris, les manifestants ont défilé de l'Opéra Garnier en direction de la rue de Miromesnil. Ils étaient 10 000 selon les organisateurs. "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n'en veut pas de cette société là", ont scandé ces retraités. Des banderoles portaient les mentions de "voleurs" ou "CSG, retraite, Macron = racket". "Retraités maltraités", pouvait-on lire aussi sur des pancartes.

L'exécutif a promis d'augmenter de 1,7 point le taux normal de la CSG (Contribution sociale généralisée), utilisée pour financer la protection sociale (Sécurité sociale, prestations familiales). Cette augmentation devrait rapporter un peu plus de 20 milliards d'euros aux finances publiques. L'objectif est de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15% du salaire (2,40% pour l'assurance-chômage, 0,75% pour l'assurance-maladie).

Dans les grandes villes. Hormis Paris, les cortèges les plus importants ont réuni environ 2 000 personnes à Bordeaux, 850 à Toulouse et 700 à Brest, selon la police, ou encore 1 000 à Rouen, cette fois selon les organisateurs. Ils étaient également quelques centaines à Rennes (250), Reims (300), Strasbourg (300) et Besançon (400 à 700 personnes selon les sources).

60% des retraités concernés. Huit millions de personnes, soit près de 60% des retraités, seront touchés en 2018 par l'augmentation de 1,7 point (+26%) du taux normal de la CSG, appliqué à partir de 14 375 euros de revenus annuels pour les célibataires et de 22 051 euros annuels pour les couples. Les 40% restant, exonérés de CSG ou soumis à la CSG à taux réduit (3,8%), ne seront pas concernés. La mesure va ainsi toucher les personnes qui bénéficient d'une pension supérieure à 1 200 euros par mois, soit environ huit millions de personnes sur les quelque 14 millions de retraités français.

Les Républicains et le PS montent au créneau . La droite dénonce un "matraquage fiscal". Une partie du PS estime aussi que cette réforme "va frapper les retraités très durement".