Prêts garantis par l'État : des entreprises fragilisées par le remboursement des dettes contractées pendant le Covid
À Colombes (Hauts-de-Seine), Filipe Alves gère Inter 2000 et Autocars Philippe, deux sociétés d'autocars. Il a contracté un prêt garanti par l'État (PGE) pendant le Covid. Le gérant doit rembourser 5 500 euros chaque mois, en plus de ses charges, qui ont augmenté avec l'inflation. France Télévisions avait rencontré Filipe Alves en 2021. À l'époque, ses 27 cars étaient à l'arrêt. Au printemps 2023, la mort dans l'âme, il a dû vendre six bus pour éponger ses dettes.
Un étalement des remboursements jusqu'au 31 décembre 2026
La restauration est un autre secteur fragilisé par le remboursement des PGE. À la tête de la brasserie parisienne Café Père & Fils, Alexandre Bernard a emprunté 150 000 euros pendant le Covid. Pour rembourser ses dettes, il a dû revoir ses ambitions à la baisse en embauchant moins et en ne versant pas de primes pour Noël. Début janvier 2024, le gouvernement a autorisé l'étalement des remboursements jusqu'au 31 décembre 2026. C'est insuffisant, selon les représentants du secteur. Près de 3% des entreprises pourraient ne jamais réussir à rembourser leur PGE.
Parmi nos sources
Ministère de l'Economie des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique
Liste non exhaustive.
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