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Michelin confirme la suppression de 700 postes à Joué-lès-Tours

Sur les 930 salariés du site de Joué-lès-Tours, en Indre-et-Loire, environ 200 continueraient à travailler sur place.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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L'usine de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), le 8 juin 2013. ( MAXPPP)

Le détail du plan de sauvegarde de l'emploi sera exposé mercredi aux représentants du personnel, mais la direction de Michelin n'a pas attendu le comité central d'entreprise à Clermont-Ferrand. Le géant du pneumatique a confirmé la suppression de 700 postes à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), lundi 10 juin, et l'arrêt de la production de pneus poids lourds sur ce site. Voici ce qu'il faut retenir des annonces du groupe.

Joué-lès-Tours : fin de la production de pneus poids lourds d'ici 2015

Michelin a annoncé qu'il comptait arrêter la production de pneus poids lourds sur son site de Joué-lès-Tours d'ici au premier semestre 2015, ce qui va entraîner la suppression d'environ 700 postes. Cette décision s'explique par la forte baisse de la demande pour ce type de pneus en Europe, selon Michelin.

Joué-lès-Tours serait "alors spécialisé dans les produits appelés 'semi-finis'", précise Michelin, avec à la clé le maintien d'environ 200 emplois sur les 930 existant actuellement. 730 postes seraient ainsi supprimés : "250 pourraient bénéficier d'un aménagement de fin de carrière" et les autres se verront proposer "deux postes correspondant à [leurs] compétences sur un autre site de Michelin en France".

Engagé depuis dix ans dans une politique consistant à regrouper ses activités industrielles de même nature pour développer des pôles de référence, le groupe souligne que "le marché européen est devenu extrêmement concurrentiel" et que la demande de pneus poids lourd y est inférieure de 25% à celle de 2007. Michelin avait déjà prévenu le 22 avril qu'il devrait restructurer ses activités en Europe si le marché du pneumatique, en baisse d'environ 10% pour les voitures au premier trimestre, ne montrait pas de signes d'amélioration.

Création d'un pôle industriel à La Roche-sur-Yon

Le groupe prévoit, dans le même temps, de transformer son site de La Roche-sur-Yon (Vendée) en un pôle industriel qui accueillera une partie des activités de Joué-lès-Tours. La capacité de production de ce site passerait ainsi de 800 000 à 1,6 million d'unités par an d'ici 2019, et 170 postes y seraient créés. Michelin prévoit notamment de consacrer 145 millions d'euros, de 2013 à 2019, à des projets de modernisation et d'augmentation de capacités de pneus de génie civil à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) et au Puy-en-Velay (Haute-Loire).

En parallèle, Michelin veut augmenter sa production de pneus de génie civil et agricole dans l'Hexagone, moderniser son centre de recherche et d'innovation à Clermont-Ferrand et investir en tout "environ 800 millions d'euros en France de 2013 à 2019". Le groupe va en revanche céder ses activités de fabrication de pneus poids lourds et de ventes en Algérie à la société algérienne Cevital, et arrêter de fait la production de pneus poids lourds dans ce pays fin 2013.

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