Jour J pour les salariés de Neo Security
Les 4.500 salariés de Neo Security seront fixés jeudi matin. Le tribunal de commerce de Paris doit statuer sur le sort de cette société de gardiennage en redressement, qui affiche des clients prestigieux comme les ambassades des États-Unis et du Canada, Dassault ou encore la bibliothèque François Mitterand.
Début juillet, trois candidats à la reprise étaient encore en lice. Il n'en reste finalement plus qu'un : le groupe d'expertise comptable et de services aux entreprises Fiducial est prêt à reprendre 3.140 emplois sur les 4.500 que compte le groupe. L'autre candidat, Soniford, a retiré son offre il y a quelques jours, jugeant les conditions non satisfaisantes.
Le tribunal doit également statuer jeudi sur une offre partielle de la société G4S, qui reprendrait le contrat de surveillance de l'ambassade des États-Unis et ses 159 salariés, dont Fiducial ne veut pas.
Le grand dossier social de l'entre-deux-tours
Le projet de Fiducial avait d'abord reçu un avis favorable de tous les syndicats, mais mercredi la CGT est revenue sur sa décision dénonçant un "trompe-l'oeil ". "On va faire payer la mauvaise gestion et le mode de vie bling-bling des principaux patrons de cette entreprise aux salariés ", commente Thierry Menard de la CGT.
Les syndicats dénoncent en effet une gestion catastrophique de l'entreprise. Pour eux, le président de Neo Security, Jean-Michel Houry, avait tout calculé : profiter de l'entre-deux-tours de la Présidentielle pour placer sa société en cessation de paiement, pour qu'aussitôt Nicolas Sakozy, alors président candidat vole à son secours, et que le ministère de l'Industrie évoque plusieurs repreneurs potentiels.
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