Energie : Bouygues va racheter Equans à Engie pour 7,1 milliards d'euros
Equans, l'entité de services techniques dans l'énergie d'Engie, génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 12 milliards d'euros et emploie 74 000 personnes dans le monde, dont 27 000 en France.
Bouygues a eu le dernier mot. Le groupe industriel dirigé par Martin Bouygues a finalement été choisi par Engie pour lui céder Equans, son entité de services techniques dans l'énergie, pour un montant de 7,1 milliards d'euros. "L'offre de Bouygues était la mieux-disante au regard de l'ensemble des critères retenus par Engie, y compris sur le plan financier", a annoncé la société dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi 5 à samedi 6 novembre, à l'issue d'un conseil d'administration.
Bouygues était en lice avec l'entreprise de BTP Eiffage et le fonds américain Bain Capital allié au financier Marc Ladreit de Lacharrière via sa holding Fimalac. La proposition de Bouygues "valorise 100% d'Equans à 7,1 milliards d'euros en valeur d'entreprise et réduira de 7 milliards d'euros la dette nette économique d'Engie", a ajouté Engie dans son communiqué.
Inquiétudes de la CGT
L'activité qui rassemblera Equans et le pôle Energies & Services de Bouygues représentera un chiffre d'affaires combiné d'environ 16 milliards d'euros et 96 000 salariés. Cette acquisition, qui doit être finalisée au second semestre 2022, est "la plus importante jamais réalisée" dans l'histoire de Bouygues, a précisé Olivier Roussat, son directeur général, cité dans le communiqué.
Les syndicats d'Engie s'étaient, eux, inquiétés de licenciements à venir, un rachat par Bouygues pouvant entraîner "des doublons sur une centaine d'agences et sur environ 1 800 salariés", selon la CGT. "Quid des garanties sociales ? Nous espérons qu'elles seront contraignantes", a commenté auprès de l'AFP Yohan Thiébaux, de la CGT Engie. "La vente d'Equans entraîne de fait le démantèlement du groupe Engie", a-t-il déploré.
Dans son communiqué, Engie souligne que Bouygues "s'est engagé à ne mettre en œuvre aucun plan de départs contraints en France et en Europe" pendant cinq ans, et à "la création nette de 10 000 emplois" sur la même période.
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