Aide à domicile : un secteur qui peine à recruter
Vieillir à la maison est le souhait de nombreux Français. Cette envie est toutefois contrariée par la pénurie d'auxiliaires de vie : 100 000 postes seraient vacants.
Onze interventions et plus d'une centaine de kilomètres parcourus chaque jour : c'est le quotidien d'Amandine Auzannaeau, auxiliaire de vie à Valdivienne (Vienne). Parmi ses clientes, Maris Tiré, 84 ans. La jeune femme s'occupe de son lit, de sa vaisselle, mais pas seulement. "Sans elle je ne pourrais rien faire, surtout pas ma toilette", confie Maris. Pour 25 heures de travail par semaine, l'auxiliaire de vie touche 900 euros par mois, insuffisant selon elle : "Il faudrait que ce soit payé un peu plus, ce n'est pas assez valorisé."
Augmenter les salaires pour attirer
Les salaires vont-ils augmenter ? C'est le choix fait par l'employeur de Dorothé Ekon. Cette auxiliaire de 59 ans à temps complet va désormais toucher 1 372 euros par mois, soit 120 euros de plus. "Ça me permettra d'offrir plus de choses à mes enfants", dit-elle.
Si l'entreprise augmente ses salariés, c'est pour gagner en attractivité, car elle peine à recruter et même garder ses salariés depuis le Covid. L'augmentation des salaires a coûté 1,2 million d'euros pour l'entreprise. Le patron dit n'avoir pas d'autres choix que de répercuter cette hausse sur "les tarifs des clients". Des augmentations toujours insuffisantes selon les syndicats, qui ne rattrapent pas les niveaux très bas des salaires du secteur et réclament notamment une revalorisation des indemnités kilométriques.
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