En Île-de-France, la vente à emporter d'alcool depuis les bars et restaurants sera interdite à partir du dimanche 4 avril, pour limiter notamment les rassemblements devant certains établissements. Pour Marcel Bénézet, président de la branche cafés-bars-brasseries du Groupement national des indépendant (GNI), c'est encore une mauvaise nouvelle. "Depuis le début de la pandémie, nous sommes habitués à recevoir des coups. Nous avons eu le coup de massue, maintenant vous avons le coup d'assommoir. Les bars et les restaurants sont encore une fois de plus stigmatisés", explique Marcel Bénézet."Je crains malheureusement qu'à la sortie de ce troisième confinement, beaucoup de chefs d'entreprise soient désespérés, et risquent de baisser le rideau définitivement. La vente à emporter, c'était une bouée de sauvetage avant de sombrer, cela aidait certains établissements à rester en vie. Aujourd'hui, la profession est vraiment à genoux", alerte M. Bénézet."Une exception" parisiennePour lui, ces rassemblements de clients devant des bars ou des restaurants sont "une exception". "Cela concernait certains quartiers de Paris, comme la la Butte aux Cailles par exemple", assure-t-il. "Nous ne demandons qu'une chose : travailler. Heureusement que le gouvernement était là pour nous mettre sous perfusion. Imaginez si ce n'était pas le cas aujourd'hui, ce serait dramatique", explique président de la branche cafés-bars-brasseries du GNI. "Pour retrouver le souffle qu'on avait en 2019, il faudra attendra au moins trois années."Marcel Bénézetà franceinfoPour lui, il faut que le gouvernement poursuive les aides même après la pandémie. "Il n'y a pas le choix, surtout dans la restauration, sinon ce n'est pas tenable, c'est d'ailleurs prévu."