Grèce : l'État sur le point de vendre ses sites archéologiques ?
La Grèce serait sur le point de privatiser certains de ses sites antiques pour réduire son endettement. Les archéologues, eux, crient au scandale.
Les sites archéologiques, patrimoine antique de la Grèce, du splendide palais de Cnossos en Crête aux vestiges millénaires de l'île de Santorin, seraient bientôt à vendre. L'État grec prévoit en effet de privatiser ces monuments. Les ruines d'anciens temples, musées... Plusieurs milliers de sites archéologiques pourraient être transférés aux fonds de privatisations grecs. Pourtant les privatiser est illégal depuis 2016.
5 milliards d'euros récoltés
Plusieurs archéologues ont donc décidé d'attaquer l'État en justice. "Ça me met très en colère que des monuments puissent être privatisés par un décret. On ne va quand même pas avoir un théâtre antique qui porte le nom de McDonald's. On ne se laissera pas faire", dénonce l'une d'entre elles. En 2016, le port du Pirée a été cédé à un groupe chinois. "Depuis le début du plan de sauvegarde du pays en 2011, la Grèce a récupéré pas loin de 5 milliards d'euros grâce à ces privatisations", rappelle Camille Guttin, envoyée spéciale.
Les autoroutes, aéroports et les réseaux d'électricité ont ainsi été privatisés pour sortir le pays du désendettement, mais la Grèce reste encore loin de ses objectifs. Le gouvernement explique avoir mis sans faire exprès des sites archéologiques dans la liste des biens à privatiser en juin 2018. L'erreur devrait être corrigée dans les prochains mois selon le ministère de la Culture.
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