La démission du chef de l'état-major des armées pourrait être remettre en question les liens entre l'armée et le chef de l'État ? Si la décision du général de Villiers est inédite, elle ne témoigne pas d'un changement radical du rapport de force, estime le journaliste Etienne Leenhardt. "Personne n'imagine une crise institutionnelle, une espèce de contagion qui s'étendrait", analyse celui-ci. "L'armée elle est légitimiste, elle est loyale, et la fièvre d'aujourd'hui va sans doute très vite retomber".Une première erreur pour Emmanuel MacronDepuis son arrivée au pouvoir, le chef de l'État avait cependant manifesté son soutien aux militaires et à leur commandement, se rendant notamment au Mali auprès de soldats français. Quelle confiance les militaires pourront-ils donc avoir dans la durée dans la parole de leur chef, interroge Etienne Leenhardt. "Aux yeux des militaires, Emmanuel Macron il avait fait un quasi sans faute depuis son arrivée à l'Elysée, jusqu'à cette remontée publique de bretelles à la veille du 14 juillet". Un recadrage que beaucoup de gradés ont vécu "comme une humiliation, pas comme la preuve d'autorité d'un jeune président, mais comme une forme d'autoritarisme", analyse le journaliste.