Opération Chammal en zone irako-syrienne, opération Barkhane au Sahel : des militaires engagés sur plusieurs fronts, mais soumis depuis dix ans aux restrictions budgétaires. C'est cette tendance qui s'inverse ce jeudi 8 février. La ministre Florence Parly s'y engage : d'ici 2025, 295 milliards d'euros iront à la Défense ; c'est 2 % de notre richesse nationale. 6 000 postes seront créés après des années de réduction d'effectifs, les matériels seront renouvelés et une étude sera lancée pour remplacer le porte-avions Charles de Gaulle.La démission du général de Villiers a-t-elle servi de déclic ?Un effort budgétaire conséquent pour oublier la crise de juillet dernier, la démission de Pierre de Villiers, alors chef d'état-major des armées. Il avait remis en cause les arbitrages budgétaires d'Emmanuel Macron en matière de Défense. Un coup d'éclat qui, dit-il, a porté ses fruits. Ces engagements courent jusqu'en 2025, bien au-delà donc de la présidentielle de 2022. Nul ne sait si Emmanuel Macron sera alors encore au pouvoir.