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Trois millions de chômeurs, le seuil franchi en fin de journée ?

Avant même la publication, mercredi soir, des chiffres officiels du chômage pour le mois d'août par l'Insee, on sait déjà qu'ils seront mauvais. Michel Sapin, le ministre du Travail, a même redit mercredi matin s'attendre à ce que la barre symbolique des trois millions de chômeurs ait déjà été franchie, après plus d'un an de hausse ininterrompue.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (IDÉ)

Michel Sapin l'avait déjà annoncé au début du mois, il l'a répété mercredi matin, avant même l'annonce officielle à 18 heures par l'Insee : le nombre de chômeurs a encore augmenté au mois d'août et il devrait même avoir dépassé les trois millions, un chiffre jamais atteint depuis 1999. "Oui, c'est mauvais" , a reconnu le ministre du Travail mercredi matin sur France 2. "J'ai d'ailleurs dit au cours de ces dernières semaines que, au rythme qui était déjà acquis dans l'été, je m'attends bien entendu à ce que le chiffre (...) de trois millions de chômeurs en France sera dépassé".  En juillet dernier, on avait déjà atteint 2,987 millions d'inscrits de catégorie A (sans aucune activité) à Pôle Emploi, 41.300 de plus que le mois précédent.

Pour le gouvernement, pas de doute : ces trois millions de chômeurs, on les doit à l'équipe sortante. Michel Sapin explique que "c'est le résultat d'une politique, trois millions de chômeurs que nous avons trouvés en arrivant, et l'une des raisons pour lesquelles les Français ont souhaité changer de président de la République."

Des plans sociaux "repoussés, dissimulés"

Le ministre du Travail revient également sur une question qui avait beaucoup fait parler pendant les dernières élections : le fait que des plans sociaux ont été* " repoussés " , " dissimulés "* pendant la campagne. De quoi aggraver une situation déjà préoccupante : si les chiffres se confirment, août sera le seizième mois consécutif de hausse du chômage.

Alors, quelles solutions pour inverser la tendance ? Le 9 septembre, François Hollande a demandé aux partenaires sociaux de conclure d'ici fin 2012 un " compromis historique " sur la réforme du marché du travail. Mais certains doutent déjà de l'efficacité d'une telle réforme sans un retour de la croissance. " C'est un pari risqué " , s'inquiète Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière. " Quand on a une croissance proche de zéro, le chômage augmente, il y a un effet quasi mécanique. "

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