Cet article date de plus d'onze ans.

Au moins 7% des entreprises ont recours au travail au noir

C'est le résultat d'une enquête menée par l'Urssaf et publiée dans le journal Les Echos. Le secteur le plus concerné est l'hôtellerie-restauration, suivie par le commerce, la coiffure ou encore l'immobilier. Le secteur du BTP, où le travail illégal est très présent, n'est pas concerné par cette étude.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Pendant plusieurs mois, l'Urssaf a effectué des contrôles aléatoires dans plus de 4.000 entreprises comptant au total près de 13.000 salariés. L'organisme a ainsi pu mesurer l'ampleur du travail illégal : selon ses constatations, publiées ce matin dans les Echos, 7.3% des entreprises frauderaient "en ne déclarant pas un employé ou en ne déclarant pas la totalité de son activité" .

Un chiffre sans aucun doute sous-évalué. Tout d'abord parce que l'Urssaf a exclu de son enquête le BTP, où le travail au noir est pourtant très présent, faute d'avoir pu produire des statistiques fiables. Ensuite parce que les contrôles aléatoires n'ont jamais été faits "durant le week-end ou tôt le matin" , périodes pendant lesquelles le recours aux travailleurs illégaux est sans doute important.

21% des salariés de plus de 60 ans payés au noir

L'enquête de l'Urssaf permet en tout cas d'identifier les secteurs d'activité qui fraudent le plus. En tête, l'hôtellerie-restauration, où presque 6% des employés ne sont pas déclarés. Viennent ensuite le commerce de détail alimentaire, la coiffure/esthétique, les activités juridiques et l'immobilier. En revanche, la banque, les assurances, la santé ou encore l'industrie figurent parmi les bons élèves, avec un recours pratiquement nul au travail illégal.

Du côté des salariés, ce sont les moins de 18 ans et surtout les plus de 60 ans qui sont les premiers concernés. Un cinquième des séniors seraient ainsi payés partiellement ou totalement au noir.

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.