Développement personnel : stages, formations… La face cachée du "féminin sacré"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 5 min
Développement personnel : stages, formations… La face cachée du "féminin sacré"
Article rédigé par France 2 - A. Crouts, A. Gras, L. Hauville, A. Canestraro, C. Ricco
France Télévisions
France 2
Derrière l’expression "féminin sacré", on trouve un mouvement féministe de développement personnel. Il interpelle de plus en plus les pouvoirs publics sur les manipulations et dérives sectaires.

C’est un mouvement particulièrement suivi sur les réseaux sociaux. Le "féminin sacré" est une théorie qui consisterait à retrouver le pouvoir des femmes à travers les cartes, les pierres ou les plantes. Sur TikTok, le hashtag est repris des millions de fois, dans des vidéos postées le plus souvent par des coachs et des influenceurs. Faut-il se méfier du mouvement ? Le féminin sacré est d’abord un business. Des stages à tous les prix sont proposés sur internet. 

Une ancienne adepte "détruite psychologiquement"

À quoi ressemblent ces cercles de femmes ? Une équipe de France 2 s’est entretenu avec une ancienne adepte. "Quand ça n’allait pas très bien, que ce soit au niveau sentimental, du travail, j’étais un petit peu paumée. Si jamais, la chamane nous prend individuellement, (…) ça fait du bien d’un côté. Mais de l’autre, moi ça m’a détruit psychologiquement. Quand on m’a demandé de me mettre toute nue, de passer de la terre pour faire un rituel et qu’on m’a prise en photo", raconte-t-elle. Certaines pratiques du féminin sacré sont parfaitement ésotériques. 

Un rituel est notamment appelé "la bénédiction de l’utérus". Pour pratiquer ce soin, il faut être "moon-mother". L’équipe de France 2 se rend dans un cabinet de l’une d’elles, à Paris. La consultation coûte 100 euros. Pour guérir les souffrances des femmes après un accouchement ou pendant leurs règles, des remèdes miracles sont prônés par des internautes, comme des bains de vapeur vaginaux. Or, ces pratiques peuvent s'avérer dangereuses. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.