Cet article date de plus de six ans.

Formation professionnelle : l'Afpa annonce la suppression nette de 938 postes

Le plus gros organisme de formation français va également fermer 38 centres.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un centre de formation professionnelle de l'Afpa, le 26 octobre 2015, dans le 11e arrondissement de Marseille. (MAXPPP)

La direction de l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) a annoncé, jeudi 18 octobre, un projet de suppression nette de 938 postes d'ici à fin 2020, soit 14% de ses effectifs en CDI. Le plus gros organisme de formation français va également fermer 38 centres.

Déjà plusieurs fois renflouée par l'État, l'agence s'attend à une nouvelle perte d'exploitation "de plus de 70 millions d'euros pour 2018", après 725 millions de pertes de 2012 à 2016. "L'Afpa est devenue structurellement déficitaire, en raison de l'intensité concurrentielle du secteur de la formation, de la digitalisation de l'offre et du passage à un système d'appels d'offres qui ont révélé sa faible compétitivité", souligne la direction.

Le plan, attendu depuis plusieurs mois et présenté jeudi en comité central d'entreprise, prévoit de supprimer 1 541 postes en CDI d'ici à la fin 2020 et d'en créer 603 sur d'autres compétences. Les départs naturels à la retraite concerneront 600 personnes. Pour ceux qui ne rentreront pas dans les dispositifs de reclassement interne, "une phase de départs volontaires sera proposée, avec un accompagnement renforcé".

"Pire que ce que l'on craignait", selon la CGT

L'établissement public prévoit de fermer des implantations "qui ne répondent plus aux besoins des territoires" et "ne trouvent plus leur demande" afin "de rationaliser son parc immobilier". L'Afpa fermerait ainsi 38 centres sur 206 et "privilégiera la mobilité en se déplaçant là où est le besoin de formation".

"Sous le choc", les syndicats ont dénoncé, comme la CFDT, "une restructuration d'ampleur sans projet stratégique abouti". Pour Yann Cherec (CGT), "c'est deux fois pire que ce que l'on craignait". Cette annonce a aussi entraîné de vives réactions dans les régions concernées. Le conseil régional du Centre-Val de Loire a immédiatement protesté contre la fermeture de cinq centres qui "participent au maillage de notre territoire".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.