Allocations : réforme du RSA, 15 heures d’activité obligatoires
Dans une entreprise, il y a des salariés et une bénéficiaire du RSA, Carole Bailly. Dans le cadre d’une expérimentation de la réforme de cette allocation, elle est en immersion en entreprise et se forme à l’électronique, après deux ans au chômage. "À ne pas trouver de travail, on se dit qu’on ne sert à rien. Ça fait du bien de retrouver une vie sociale et une activité professionnelle", di-t-elle. Une personne seule au RSA touche 608 euros par mois.
Perdre ses allocations
Avec cette réforme, plusieurs syndicats craignent un travail masqué et sous-payé. "Je ne pense pas que ça soit du travail déguisé. Il y a forcément quelqu’un en binôme avec elle. On n’a pas cet intérêt de production dans l’immédiat, en phase de formation", assure Marina Dos Santos, la directrice du site Nanogiga. Le nouveau RSA impose chaque semaine 15 heures en entreprise ou en formation. En cas de refus, le versement est suspendu. Il y a des exceptions, notamment des raisons de santé ou la garde d’enfants.Le gouvernement affirme qu’il s’agit de droits et de devoirs. L’objectif est le retour à l’emploi. Olivier Dussopt, le ministre du Travail, souligne : "Aujourd’hui, plus de 60 % des allocataires du RSA sont au RSA depuis cinq ans. Nous avons un énorme chantier d’insertion, d’accompagnement, de formation."
La menace est de perdre ses allocations. Le principe est critiqué par la gauche et par la défenseuse des droits. Le nouveau RSA sera généralisé à partir de janvier prochain.
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