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Pour la première fois en deux ans, le taux de chômage baisse en Espagne

Le pays affiche encore un taux de chômage de 26,6%, le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une manifestation contre l'austérité, le 10 mars 2013 à Madrid (Espagne). (PEDRO ARMESTRE / AFP)

Certes, le taux de chômage en Espagne demeure à un niveau catastrophique, mais il a baissé pour la première fois depuis deux ans. Avec 26,26% de demandeurs d'emploi au deuxième trimestre annoncés jeudi 25 juillet par l'Institut national de la statistique (INE), la quatrième économie de la zone euro affiche le niveau de chômage le plus élevé en Europe après la Grèce (26,9% de chômeurs en avril).

Grâce aux nombreux contrats signés à la faveur de la saison touristique, le nombre de chômeurs en Espagne a diminué de 225 200 personnes sur le trimestre. Le pays compte désormais 5 977 500 demandeurs d'emploi, passant donc sous la barre psychologique des 6 millions.

Vers la fin de la récession ?

"Si l'on compare l'évolution du chômage ce trimestre par rapport à celle du même trimestre des cinq années précédentes, il faut souligner que ce recul est le plus important constaté depuis 2008", a précisé l'INE dans un communiqué. Sur un an, la tendance est toutefois à la hausse, avec 284 500 demandeurs d'emploi en plus, dans ce pays plongé en récession depuis deux ans.

Le pays, plongé en récession depuis mi-2011, avait été fortement chahuté par les marchés en 2012, ce qui l'avait presque acculé à demander un sauvetage financier européen. Cette aide s'est finalement limitée à son secteur bancaire, qui a reçu 41,3 milliards d'euros, et depuis, le pays tente de regagner la confiance des marchés. Il semble désormais proche de sortir de la récession, avec, selon les estimations de la Banque d'Espagne publiées mardi, un recul du PIB de seulement 0,1% au deuxième trimestre.

Pourtant, sa situation économique reste compliquée : "Nous continuons de penser que l'idée que l'Espagne est à l'aube d'une reprise économique est bien trop optimiste", soulignait mardi l'analyste Ben May, de Capital Economics, dans une note. Le Fonds monétaire international et la Commission européenne continuent eux aussi de s'inquiéter pour l'Espagne, évoquant des risques persistants qui pèsent sur l'économie et les comptes publics.

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