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Standard & Poor's met la note de la France sous surveillance

L'agence de notation Standard and Poor's placera la France sous perspective négative, tout comme l'Allemagne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'agence de notation Standard and Poor's à New York (Etats-Unis), le 8 août 2011. (BRENDAN MCDEMID / REUTERS)

Les notes AAA de l'Allemagne, de l'Autriche, du Luxembourg, de la Finlande, des Pays-Bas et même de la France sont placées sous surveillance négative. Au total, 15 des 17 pays de la zone euro sont visés par une mise sous surveillance négative. L'agence de notation Standard & Poor's a prévenu, lundi 5 décembre, que la note de l'Hexagone pourrait être abaissée jusqu'à deux crans alors qu'elle n'envisage qu'une révision à la baisse d'un seul cran pour les cinq autres triple AAA. Cette information confirme celle qui a été donnée par le quotidien Financial Times.

Lorsqu'une agence d'évaluation financière place une note sous surveillance négative, cela signifie qu'elle juge supérieure à 50 % la probabilité que celle-ci soit abaissée sous trois mois. Autrement dit, la France a plus de chances de perdre son triple A dans les mois qui arrivent.

• Pourquoi Standard & Poor's place-t-elle ces pays sous surveillance ?

L'agence de notation motive sa décision par l'aggravation de la crise économique et politique, et celle des problèmes financiers et monétaires dans la zone euro, comme l'explique David Boéri, chef du service économique de France 3 :

 

Standard & Poor's précise qu'elle compte achever son évaluation le plus vite possible à l'issue du sommet européen qui doit se tenir jeudi 8 et vendredi 9 décembre.

Les deux seuls pays de la zone euro à ne pas être touchés par son annonce sont la Grèce, dont la note correspond actuellement au défaut de paiement, et Chypre, dont la note d'endettement à long terme a déjà été placée sous "surveillance négative".

Le triple A de la France était déjà dans le collimateur des agences de notation. Le 23 novembre , après Moody's et Standard & Poor's, la troisième grande agence de notation, Fitch, avait estimé qu'une éventuelle aggravation de la crise dans la zone euro pourrait menacer cette note.

 • Comment a réagi la France ?

Peu après cette confirmation, Paris, "pleinement solidaire" avec Berlina fait part de sa volonté de "prendre toutes les décisions nécessaires" pour "assurer la stabilité de la zone euro". 

De son côté le ministre de l'Economie, François Baroin, a assuré lundi soir sur France 3 que "tout était fait pour protéger les économies des Français" et qu'il n'y aurait pas de troisième plan de rigueur. "Le communiqué de S&P n'intègre pas l'initiative très puissante de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, prise aujourd'hui. Le problème ne concerne pas telle ou telle économie, mais tous les pays AAA de la zone euro. (...) Le sommet européen de vendredi sera décisif de ce point de vue-là", a-t-il ajouté. 

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