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Les Bourses européennes retrouvent un équilibre précaire

Dans le sillage des Bourses asiatiques et des mauvaises nouvelles sur le front européen, les principales places boursières européennes ont ouvert en baisse avant de remonter, fragiles. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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A la Bourse de Madrid, le 23 avril 2012. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

La situation en Grèce, la fragilité des banques en Espagne, la tenue du G8... les places boursières européennes étaient sous pression, vendredi 18 mai. Après une ouverture en baisse, les Bourses, plombées par les craintes grandissantes d'une sortie de la Grèce de la zone euro et d'une contagion de la crise à l'Espagne, sont tout de même parvenues à se stabiliser à la mi-journée, mais l'équilibre demeure précaire. 

 Les marchés européens résistent 

La Bourse de Paris a terminé sur une légère baisse (-0,13%), espérant des mesures positives à l'issue du G8 ce qui a permis de compenser, en partie, les inquiétudes persistantes sur la zone euro. Le CAC 40 a perdu 3,99 points pour s'inscrire à 3 008,00 points dans un volume d'échanges de 3,56 milliards d'euros.

Elle avait ouvert en baisse, sous les 3 000 points, mais était parvenue à limiter ses pertes dans la matinée.

Ailleurs en Europe, les Bourses ont également ouvert à la baisse, avant de remonter progressivement dans la matinée. A 14 heures, celle de Francfort progressait de 0,13%, Milan de 1,16% et Madrid de 0,91%. Sans surprise, c'est la Bourse de Madrid qui avait enregistré le plus fort recul après la dégradation de la note de seize banques espagnoles dans la matinée. Seul Londres reculait de 0,72%, à 14 heures.

• Les yeux rivés sur Washington

Selon les analystes, l'attention des investisseurs devrait être davantage retenue par le sommet du G8, où Barack Obama reçoit François Hollande, et la position des Etats-Unis sur la crise de la dette en zone euro. A l'instar du président français, Washington préconise une politique davantage orientée vers la croissance.

• La Grèce et l'Espagne dans le viseur des agences de notation

Ces difficultés boursières interviennent au lendemain d'une série de décisions des agences de notation Fitch et Moody's. Cette dernière a ainsi abaissé la note de crédit à long terme de seize établissements bancaires d'Espagne, après une journée marquée par le plongeon en Bourse de Bankia, quatrième banque du pays. Mais la journée de vendredi s'annonce plus positive : le titre Bankia a bondi de 25,88% à la Bourse de Madrid, dans la matinée. 

Une porte-parole du ministère des Finances allemand a tenu à rassurer vendredi sur la situation en Espagne, déclarant qu'il n'y avait "pour le moment pas de raison de douter" de la capacité de Madrid à venir en aide à ses banques sans avoir recours au fonds de secours européen.

En Grèce, l'agence de notation Fitch a, pour sa part, dégradé la note à long terme du pays à "CCC". Son sort est suspendu au résultat des nouvelles législatives prévues le 17 juin. La possible victoire de partis anti-austérité, comme la formation d'extrême gauche Syriza, pourrait remettre en cause le versement d'aides de la part des créanciers et interroge sur l'avenir de la Grèce au sein de la zone euro.

• Début de panique ?

Dans ce contexte très tendu, des milliers de personnes se précipitent pour retirer leur argent des banques en Grèce, mais aussi en Espagne. Selon El Mundo, les clients de Bankia ont ainsi retiré un milliard d'euros en une semaine, information qui a été démentie par l'établissement et le ministère de l'Economie. Du côté d'Athènes, la fuite des dépôts pourrait s'élever à 1,2 milliard d'euros rien que pour lundi 14 et mardi 15 mai, évoquent Les Echos. La situation pourrait devenir critique, les banques grecques se retrouvant à court de liquidités. 

• L'euro pénalisé 

Après avoir atteint son plus bas niveau en quatre mois face au dollar vendredi matin, la monnaie s'est stabilisée en milieu de journée, à 1,2715 dollar.

Quant au taux à 10 ans du Bund allemand, les emprunts d'Etat à long terme, valeur refuge par excellence en temps de crise, a évolué à son niveau le plus bas historique, sous les 1,4% pour la première fois depuis la création de la zone euro. 

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