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"Bonjour, je suis l’assistante de chirurgie ambulatoire" : des robots déjà en fonction pour renforcer le personnel hospitalier

Le gouvernement se donne l'ambition de développer les soins en ambulatoire dans les hôpitaux. Les robots viennent déjà en renfort dans certains établissements.

Article rédigé par Frédéric Bourgade - Edité par Mariam El Kurdi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le robot Keylo accueille déjà les patients à la clinique du Parc de Toulouse. (Wyca / Le robot Keylo)

Comment faire des économies dans les hôpitaux sans pour autant diminuer la qualité des soins ? La réponse de la ministre de la Santé Agnès Buzyn : il faut développer l'ambulatoire, c’est-à-dire les soins sur une journée avec retour chez soi le soir.

Actuellement, la moitié seulement des actes chirurgicaux sont réalisés en ambulatoire en France alors qu'au Danemark, c'est le cas de 90 % des actes chirurgicaux. La ministre de la Santé se fixe l'objectif de passer de 50 % à 70 % d'ici 2022, ce qui exige sans doute une réorganisation des services, mais aussi l'utilisation de technologies nouvelles, par exemple, les robots. C'est déjà le cas à la clinique du Parc à Toulouse.

Un robot à la voix de femme assiste l'infirmière

Il mesure 1,65 m et pèse 60 kilos. Keylo avance dans les couloirs de la clinique du parc. Son visage est un écran, sa voix est rassurante. "Bonjour, je suis l’assistante de chirurgie ambulatoire", explique le robot aux patients. Il ne remplace pas l’infirmière. Il l’aide à développer les soins ambulatoires. Une aide précieuse selon le docteur Guillaume Reuzé : "C’est vrai que l’ambulatoire est un système de flux, dit-il. Le patient rentre le matin et il est opéré dans la journée, avant la tombée de la nuit. L’infirmière va avancer, va donner une information, cette information va être renforcée par un assistant numérique."

Il ne s’agit pas de licencier les infirmières, mais de leur libérer plus de temps pour des tâches d’information, de soins.

Docteur Guillaume Reuzé

franceinfo

Conséquence : l’infirmière dispose ainsi de plus de temps pour prodiguer des soins. Selon Nathalie Puppo, infirmière devenue directrice de la clinique du Parc, l’ambulatoire, c’est l’avenir. "Nous sommes à plus de 60 % d’ambulatoire", dit-elle. La clinique a travaillé sur la réorganisation complète du parcours du patient, mais aussi du métier infirmier. Un poste d’infirmière "de parcours de soin dès l’entrée du patient et de la consultation anesthésie" a été créé. Cela permet ainsi de "bien travailler avec le malade et de répondre à toutes ses questions".  L’objectif du gouvernement : atteindre à terme 80 % de soins ambulatoires.  

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