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Bitcoin : deux arrestations pour blanchiment d'argent aux Etats-Unis

Les deux suspects sont accusés d'avoir géré une plate-forme d'échange clandestine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Sur la plateforme "The Company', les internautes pouvaient acquérir des bitcoins sans décliner leur identité. (BENJAMIN GZ / IMAGINECHINA / AFP)

Charlie Shrem et Robert Faiella sont bien ennuyés. Les deux hommes, âgés de 25 et 52 ans, ont été inculpés lundi 27 janvier à New York (Etats-Unis). Ils sont accusés d'avoir vendu illégalement des bitcoins destinés à l'achat de drogues sur le site Silk Road, surnommé "l'eBay de la drogue" et fermé en octobre par les autorités américaines. Ils encourent au moins vingt ans de prison.

Shrem et Faiella sont soupçonné d'avoir émis l'équivalent d'un million de dollars de cette monnaie virtuelle à partir d'une plate-forme d'échanges électronique clandestine baptisée The Company, a indiqué le bureau du procureur de New-York. Les internautes pouvaient y acquérir des bitcoins sans décliner leur identité, et ainsi acheter de la drogue sur Silk Road "en se mettant hors d'atteinte des autorités", précise le communiqué du procureur.

Une figure de la communauté Bitcoin

Charlie Shrem n'est pas un personnage inconnu dans le milieu du Bitcoin. Il occupe en effet le poste de directeur général de la plate-forme d'échange électronique BitInstant, en partie financée par les frères jumeaux Tyler et Cameron Winklevoss, connus pour avoir revendiqué la paternité du site communautaire Facebook. 

"Quand nous avons investi dans BitInstant à l'automne 2012, l'équipe dirigeante s'est engagée auprès de nous à respecter la loi – y compris celle sur le blanchiment d'argent – et nous n'attendons pas autre chose que cela", ont réagi les deux frères dans un communiqué, assurant être "profondément préoccupés" par cette arrestation.

Interpellé dimanche à l'aéroport new-yorkais de JFK, Shrem, qui est aussi vice-président de la Bitcoin Foundation, devra également répondre du délit de non-dénonciation d'activités suspectes en violation de la loi sur le secret bancaire, selon le communiqué du procureur.

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