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PSA s'enfonce dans le rouge au premier semestre 2012

PSA Peugeot Citroën a annoncé ses résultats pour le premier semestre 2012, ce mercredi matin. Avec une perte nette de 819 millions d'euros, le groupe s'enfonce plus encore dans le rouge que ne le prévoyaient les analystes. PSA a chiffré à 1,5 milliard d'euros l'impact des mesures qu'il va appliquer d'ici 2015, ce qui comprend la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois et la suppression de 8.000 postes.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

La situation estencore plus grave que prévu pour PSA Peugeot Citroën. Le numéro un français de l'automobile a annoncé ce mercredi matin une perte nette de 819 millions d'euros au premier semestre 2012, contre 806 millions d'euros de perte à la même période l'année dernière. Le chiffre d'affaires baisse de plus de 5%, à 29,6 milliards d'euros. Ces mauvais résultats surprennent même les analystes du secteur.

Sans surprise en revanche, c'est la branche auto qui a le plus souffert, avec une perte opérationnelle courante de 662 millions d'euros. La mauvaise santé du marché automobile européen explique en grande partie cette chute.

Du coup, le groupe chiffre l'impact de ses mesures d'économie d'ici 2015 à 1,5 milliard d'euros. Il s'agit notamment de la suppression prévue de 8.000 postes et de la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-saint-Denis).

PSA brûle 200 millions par mois

Cette réorganisation va avoir un impact de 600 millions d'euros, selon un communiqué. A cela s'ajoutent une réduction des coûts de développement (Capex) de 550 millions d'euros, plus une optimisation des coûts de production de 350 millions. PSA, qui brûle actuellement 200 millions d'euros de liquidités par mois, espère réduire par deux ce rythme en 2013.

Les syndicats, qui ont organisé des manifestations devant le siège de parisien de PSA estiment que les salariés sont pris en otage : "Il faut voir ce que PSA a fait de l'argent gagné en 2011 et s'il devait y
avoir des mesures de prises, ce n'est pas aux salariés du groupe de payer la note
", s'insurge le délégué CGT du groupe, Jean-Pierre Mercier.
En revanche, ces mêmes syndicats ont obtenu la nomination d'un expert-comptable, qui aura mission de vérifier le bien-fondé du plan de suppressions d'emplois annoncé par le groupe automobile. Cela permet également de gagner un peu de temps, "cela repousse la machine à licencier ", reconnait Jean-Pierre Mercier.

 

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