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Automobile : "L'Union européenne a déroulé un tapis rouge devant les constructeurs chinois", dénonce le directeur général de Stellantis

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Article rédigé par franceinfo
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Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, dénonce ce mardi 18 octobre sur franceinfo l'absence de "réciprocité" entre le marché de l'Union Européenne, qui taxe à hauteur de 10% les constructeurs automobiles chinois, alors que Pékin fixe à 25% ses droits de douane.

"L'Union européenne a déroulé un tapis rouge devant les constructeurs chinois", a dénoncé ce mardi 18 octobre sur franceinfo le directeur général de Stellantis Carlos Tavares. Il accuse l'Union européenne d'avoir offert "aux constructeurs chinois des conditions de mise en concurrence bien plus favorables en Europe qu'elles ne sont favorables pour les constructeurs occidentaux sur le marché chinois". Carlos Tavares estime qu'il y a "10% [de taxe] pour rentrer en Europe et 25% pour rentrer sur le marché chinois".

Vers un bras de fer avec le marché chinois ?

Pour Carlos Tavares, du fait de cette absence de "réciprocité", "il va falloir se battre sur la dimension abordable des produits" qu'il vend et ce combat "sera rude". "Les Chinois n'ont pas encore dévoilé la totalité de leurs intentions en matière de prix, mais on peut s'attendre à ce qu'ils soient relativement agressifs", avance le patron de Stellantis. Il craint que les constructeurs chinois "cherchent à se positionner sous le prix des constructeurs français et européens". "Il faut absolument que notre mobilité soit sûre, propre et abordable pour que les classes moyennes y aient accès", ajoute Carlos Tavares.

"Nous ne resterons en Chine que dans la mesure où nous y faisons des profits", assure le directeur général de Stellantis. Carlos Tavares n'entend pas "demander à [ses] opérateurs du reste du monde de compenser les éventuelles pertes qui seraient faites sur le marché chinois". Il explique que son entreprise fait du profit en Chine "dans certaines conditions, notamment en vendant des véhicules importés d'Europe et des États-Unis". "Tout ce qui n'est pas générateur de profits sera évidemment à risque", précise-t-il.

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