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Air France : plan d'économies de plus d'un milliard d'euros sur trois ans

La compagnie aérienne Air France, déficitaire en 2011, a présenté le premier volet de son plan d'économies. D'un montant total dépassant le milliard d'euros sur trois ans, il se traduit par une réduction de la flotte et des investissements. Le but : réduire la dette de deux milliards d'euros d'ici 2014.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (MICHEL LABONNE / La dépêche du Midi Maxppp)

Le premier volet du tant attendu plan d'économies de la compagnie
aérienne Air France a été présenté ce soir, alors qu'un conseil
d'administration consacré au sujet se tenait depuis ce matin. Dans le
rouge en 2011, la compagnie compte sortir de l'ornière en mettant en
oeuvre un plan de restructuration d'un montant total dépassant le
milliard d'euros sur trois ans. L'objectif est de réduire la dette de deux milliards d'euros d'ici 2014, pour la ramener autour de 4,5 milliards d'euros.

Air France articule son plan en mesures d'économies immédiates,
annoncées ce jour, et destinées à faire baisser la pression sur la
trésorerie. Pour y parvenir, la compagnie compte faire maigrir sa flotte d'avions et reverra à la baisse son programme d'investissements, qui sera maintenu sous la barre des cinq milliards d'euros. Il était de six milliards d'euros sur la période 2009-2011. Les investissements sur la sécurité et la qualité de service aux clients seront toutefois maintenus.

Par ailleurs, les augmentations de salaires seront gelées en 2012 et 2013, de même que les embauches, qui ont cessé depuis septembre dernier.

Dans un second temps, au printemps, Air France rendra public des mesures structurelles qui risquent aussi d'être douloureuses pour les personnels. La compagnie veut en effet améliorer sa productivité. Et pour cela, elle compte dénoncer les accords collectifs des personnels navigants (pilotes, hôtesses et stewards) et au sol, ce qui aura des conséquences en matière d'emploi, d'organisation et de rythmes de travail.

Enfin, Air France espère enrayer les pertes de son secteur court et moyen-courrier, déficitaire de 700 millions d'euros en 2011.

Arrivé mi-novembre à la tête de la compagnie française, Alexandre de Juniac avait immédiatement averti les syndicats de la dégradation des comptes, tout en assurant qu'un éventuel plan social serait "une mesure de dernier recours ".

 

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