5 000 emplois menacés en 2013 dans l'agroalimentaire
Les industriels du secteurs se sont inquiétés de ces prévisions après une années 2012 marquée par la suppression de 5 000 emplois également.
L'année s'annonce difficile pour le secteur de l'agroalimentaire. Quelque 5 000 emplois sont menacés dans cette industrie, après une année 2012 déjà destructrice de 5 000 emplois, a mis en garde lundi 14 janvier le président de l'Association des industriels du secteur (Ania), Jean-René Buisson.
"Je ne peux ni confirmer, ni infirmer ces chiffres" de 5 000 emplois menacés, a commenté le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, lequel a assisté au vœux de l'Ania avec le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Toutefois, Guillaume Garot a assuré qu'en 2013 il mettrait "le turbo sur l'emploi", alors que l'année 2012 a été marquée par l'annonce de suppressions de centaines de postes dans des grands groupes comme Candia (Sodiaal), Coca-Cola ou Andros.
L'enjeu des relations commerciales avec la grande distribution
Ces prévisions, réalisées sur la base des remontées des entreprises sur le territoire, montrent que tous les secteurs sont concernés mais plus particulièrement la viande et la charcuterie, a précisé Jean-René Buisson. Dans ces secteurs, de nombreuses PME sont confrontées à de graves difficultés, rappelle l'AFP. Même si "paradoxalement", 10 000 emplois sont aussi à pourvoir dans le secteur, a-t-il ajouté.
"Cette année, nous nous battrons donc pour que la LME [loi de modernisation de l'économie, qui encadre les relations commerciales entre industriels et distributeurs] soit précisée et clarifiée sur le volet relations commerciales", a-t-il expliqué, regrettant que la grande distribution ne répercute pas la hausse des prix des matières premières auxquelles ils sont confrontés.
L'agroalimentaire dégage un chiffre d'affaires de 150 milliards d'euros par an et emploie 415 000 personnes. Le secteur est essentiellement composé de petites entreprises : 69% sont des TPE et 29% des PME.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.