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Des militants d'extrême droite perturbent la projection d'un film de Caroline Fourest

Scandant le mot d'ordre d'un groupe dissous en juillet dernier, ils ont déployé un drapeau français avec une croix celtique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
Caroline Fourest, le 5 octobre 2013 à Paris.  (CITIZENSIDE.COM / AFP)

La projection du film de la journaliste Caroline Fourest Nos seins, nos armessur le mouvement Femen, a été perturbée samedi 1er février à Chambéry (Savoie) par une trentaine de militants d'extrême droite dont Alexandre Gabriac, ex-président des Jeunesses nationalistes et conseiller régional. Il a rapporté la scène sur Twitter.

"La projection du film devait débuter à 19h30. Il y avait 90 personnes dans la salle à ce moment-là, dont 25 environ des Jeunesses nationalistes et du mouvement des Veilleurs", a ensuite expliqué la journaliste, présente dans les coulisses du cinéma.

Plusieurs personnes se sont rendues sur la tribune devant l'écran et ont déployé un drapeau français avec une croix celtique, rapporte la journaliste. "Environ 25 personnes ont été sorties de la salle par la brigade anti-criminalité, une à une, puis ont été relâchées. Le film a ensuite débuté, avec une demi-heure de retard", a-t-elle ajouté.

Une action qui a été organisée la veille d'une nouvelle manifestation des opposants au mariage homosexuel, dimanche 2 février. La journaliste avait déjà été prise à partie avant le vote de la loi, à Nantes (Loire-Atlantique) et Paris notamment. 

Un mouvement dissous en juillet dernier

Pendant l'action, les manifestants ont crié "Jeunesses nationalistes", le mot d'ordre du mouvement d'Alexandre Gabriac, dissous en juillet dernier, a encore indiqué Caroline Fourest citant des déclarations de policiers. "Ils ont fait une très grosse erreur de se reconstituer car c'est très sévèrement puni par la loi", a-t-elle dit.

"Nous avons un mouvement de femmes nationalistes nommées 'les Cariatides' qui sont montées sur la scène, devant le film. On scandait des slogans, on distribuait des tracts, pour montrer ce qu'était la vraie féminité, la vraie femme française, à ne pas confondre avec les prostituées des Femen", a déclaré pour sa part Alexandre Gabriac.

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