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Un 1er-Mai en Europe, entre colère sociale et extrêmes en embuscade

De Paris à Madrid, en passant par la Suède ou la Turquie, de nombreux manifestants ont défilé mercredi lors de la fête du Travail.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Poings levés, des Athéniens ont manifesté contre l'austérité lors du 1er mai 2013, dans la capitale grecque.  (ARIS MESSINIS / AFP)

Les défilés ont commencé tôt, mercredi 1er mai partout en Europe, afin de célébrer la fête du Travail. Mais les sympathisants de gauche, d'extrême gauche et d'extrême droite en ont surtout profité pour dénoncer la crise économique et sociale qui agite le vieux continent et menace l'emploi des Européens. Chacun à leur manière. Francetv info revient sur les rassemblements les plus notables.

Le peuple uni contre l'austérité en Espagne et en Grèce

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé en Espagne et en Grèce, pour la défense de l'emploi et contre la rigueur. A Madrid, les manifestants ont défilé contre "cette austérité [qui] ruine et tue". Dans le défilé, de nombreux drapeaux républicains rouge, jaune et violet ont émergé, symboles de la défiance des Espagnols face à la monarchie.  Les deux grands syndicats espagnols ont appelé à 82 manifestations dans le pays.

Les Espagnols défilé en masse dans plusieurs villes (EVN)
 

En Grèce, les manifestations ont rassemblé quelque 13 000 personnes, surtout des communistes, à Athènes et Thessalonique.

De nombreux Athéniens ont défilé, le 1er mai 2013, dans la capitale grecque, brandissant des drapeaux au poing levé. (ARIS MESSINIS / AFP)

Syndicats divisés contre extrême droite réunie à Paris

Dans la capitale française, les défilés se sont opposés en ce 1er-Mai. Quelques milliers de personnes ont assisté, devant l'Opéra Garnier, au discours de Marine Le Pen, à l'issue du traditionnel défilé du Front national. La présidente du FN a dénoncé "les magnats de la haute finance" et dépeint une France plongée "dans la nuit". 

A l'issue de son discours, Marine Le Pen a salué les partisans du Front national réunis devant l'Opéra de Paris, le 1er mai 2013. (ERIC FEFERBERG / AFP)
 

Face à elle, les cortèges syndicaux sont apparus plus désunis, sur fond de discorde sur l'accord sur la sécurisation de l'emploi du 11 janvier. Le cortège parisien de la CGT est ainsi parti vers 15 heures de la place de la Bastille, quelques heures après le rassemblement de la CFDT, l'Unsa et la CFTC dans la banlieue de Reims (Marne).  Au total, les manifestations en France n'ont réuni qu'entre 97 300 personnes, selon la police, et 160 000, selon la CGT.

VIDEO. Un 1er-Mai sur fond de division syndicale (FRANCE 2)

Les néonazis défilent en Suède

En Suède, le mouvement néonazi Le Parti des Suèdois a profité du 1er-Mai pour défiler à Jönköping, comme le raconte le correspondant du Monde sur Twitter. Selon lui, entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées dans le calme, contrairement à 2012 où des heurts étaient survenus.

Heurts entre police et manifestants en Turquie

Le 1er-Mai ne s'est pas bien passé à Istanbul, déclarée "ville fermée" et où tout rassemblement était interdit à cause des travaux en cours sur l'emblématique place Taksim. Mais plusieurs milliers de manifestants de gauche ont tenté d'accéder à l'esplanade, se heurtant à une force colossale de 22 000 policiers mobilisés pour leur barrer la route. Une trentaine de personnes ont été blessées et 72 autres arrêtées.

VIDEO. Turquie: Heurts et blessés à Istanbul pour le 1er mai (Reuters)

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