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Guerre d'Algérie : Sarkozy critique la commémoration du 19 mars par Hollande

L'ancien président estime qu'en choisissant de commémorer la date du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, son successeur à l'Elysée prend le risque de déclencher "une guerre des mémoires".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy, le 12 mars 2016 au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine). (SERGE TENANI / CITIZENSIDE / AFP)

Dans une tribune publiée jeudi 17 mars sur le site du Figaro (lien abonnés), Nicolas Sarkozy critique le choix de François Hollande de commémorer le 19 mars, date du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. Cette date est celle de la "Journée nationale du Souvenir Algérie-Maroc-Tunisie". A cette occasion, François Hollande se rendra samedi au Quai Branly pour la célébrer pour la première fois, ce qui a suscité des critiques, notamment d'associations de harkis.

"Pour qu'une commémoration soit commune, il faut que la date célébrée soit acceptée par tous, écrit le président des Républicains. Or, chacun sait qu'il n'en est rien, le 19 mars reste au cœur d'un débat douloureux."

"Ne déclenchons pas une guerre des mémoires"

"Choisir la date du 19 mars, que certains continuent à considérer comme une défaite militaire de la France, c'est en quelque sorte adopter le point de vue des uns contre les autres, c'est considérer qu'il y a désormais un bon et un mauvais côté de l'histoire et que la France était du mauvais côté, explique-t-il. Le président François Mitterrand, lui-même, refusa catégoriquement de reconnaître cette date pour commémorer la fin de la guerre d'Algérie."

Il oppose au choix du 19 mars celui de la célébration du 5 décembre, choisie par Jacques Chirac en 2002 "pour rendre hommage à tous les morts pour la France de ce conflit", mais sans référence à une date historique précise. "J'ai toujours respecté ce choix, un choix de cohésion et d'unité nationale, car il n'opposait pas deux passés", argumente Nicolas Sarkozy.

Il conclut sa tribune ainsi : "La guerre d'Algérie a été un événement dramatique, des hommes et des femmes portent encore dans leur souvenir comme dans leur chair la trace de cette histoire vivante, ne déclenchons pas une guerre des mémoires."

Dès jeudi soir, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a pointé du doigt cette tribune sur Twitter.

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