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À Marseille, la SPA déplore "une recrudescence de gens qui n'en n'ont rien à faire des animaux"

Depuis mi-avril, les abandons d'animaux s'enchaînent à la SPA de Marseille. Le président de l'association ne décolère pas. 

Article rédigé par Isabelle Dor
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un chien patiente dans une cage de la SPA de Gennevilliers en 2007. Image d'illustration. (MARTIN BUREAU / AFP)

La SPA de Marseille est débordée. Cette année, les abandons n'ont jamais été aussi nombreux et précoces. Ils s'enchaînent depuis mi-avril. Le refuge, qui accueille déjà 200 chiens et 450 chats, arrive à saturation. Ses responsables ont dû construire de nouveaux box.

"C'est fou le nombre de gens qui, avant les vacances, déménagent ou bien qui sont devenus allergiques soudainement au poil d'animal". C'est avec cette réflexion ironique teintée d'amertume que le président de la SPA de Marseille, Xavier Bonnard, dénonce les fausses excuses d'abandons.

Un quart d'abandons en plus

"Plus on fait de campagnes de sensibilisation, plus on a d'abandons !, tempête-t-il. Nous avons une recrudescence de gens qui n'en n'ont rien à faire des animaux. Cette année, nous avons 25% de plus d'abandons."

Il y a deux semaines, nous avons eu le record de 43 abandons le même jour !

Xavier Bonnard, président de la SPA de Marseille

à franceinfo

Les auteurs de ces abandons n'ont pas de profil type. "Toute sorte de personnes abandonne les animaux, il n'y a pas de niveau social, assure Xavier Bonnard. Ça peut être autant un avocat qu'un médecin, quelqu'un qui est inscrit au Pôle emploi, un ouvrier... Ce que je ne comprends pas c'est que vous habitez 14 ans, 15 ans avec un animal et puis, un matin, vous vous levez et vous vous dites : 'Je ne veux plus de ce chien.' Ça, chez nous, on ne le comprend pas."

Pour abandonner son animal auprès de la SPA, il faut débourser 75 euros. Les plus radins ou les plus lâches préfèrent donc attacher leur animal à un arbre ou le laisser dans la rue. Beaucoup de chiens ou de chats n'y survivent pas.

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