Orelsan

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Orelsan, de son vrai nom Aurélien Cotentin, sort vendredi 19 novembre son quatrième album Civilisation. Ce disque, déjà quasiment assuré d’être disque d’or (50 000 ventes), uniquement avec les précommandes, débarque quelques jours après le premier single L’Odeur de l’essence et quelques semaines après la diffusion sur Amazon Prime Video d’un documentaire réalisé par son frère Clément Cotentin, Montre jamais ça à personne. Mélange d’images d’archives filmées par son petit frère et d’interviews de la garde rapprochée du rappeur, le documentaire retrace le parcours de cet adolescent né à Alençon (Orne) qui a grandi à Caen (Calvavos) que rien ne prédestinait au rap et à encore moins à en être un des poids lourds.

Son troisième disque La Fête est finie sortie en octobre 2017 est un succès : le disque est certifié diamant (500 000 ventes) en huit mois porté notamment par le single Basique. Ce titre dans lequel il balance des choses “simples, basiques” est repris et détourné de multiples fois (par des infirmiers de Toulouse pour défendre leurs conditions de travail, des avocats du Havre pour dénoncer la réforme de la justice ou Manu Payet pour faire la promotion des Césars).

En 2018, il part pour une tournée gigantesque : 43 zéniths, 27 festivals, 8 salles en Amérique du Nord, 4 Bercy (devenu Accor­Hotels Arena)... Soit plus de 850 000 spectateurs au total, écrit L'Express. Cette même année, il sort Epilogue, la réédition de cette troisième galette et remporte même trois Victoires de la musique, après les deux glanées six ans plus tôt pour son deuxième disque, Le Chant des sirènes.

Entre ces deux disques, Orelsan a goûté au cinéma et à la télévision avec son pote Gringe : un programme court pour Canal+ Bloqués, écrit avec l’aide du duo qui a créé Bref, Kyan Khojandi et Bruno Muschio et un film Comment c’est loin, réalisé par le rappeur lui-même et Christophe Offenstein.

Avec ces projets et le succès de son deuxième album, Orelsan tourne le dos à la grosse polémique qui a accompagné sa médiatisation en 2009, avec la sortie de son premier album Perdu d’avance. Lorsque le disque sort, un de ses titres publié trois ans plus tôt sur Myspace, un réseau social qui permet à des artistes de poster leurs compositions musicales, refait surface.

Dans Sale pute, il met en scène un garçon qui découvre que sa copine le trompe, lui écrit un mail, sous l'emprise de l'alcool, où il l'insulte et la menace. Les associations féministes et les politiques sont choqués par le texte. Interrogé sur tous les plateaux, attaqué en justice, le rappeur se défend. "J'ai tourné un clip où je porte un costume-cravate et bois de l'alcool, pour montrer qu'il s'agit d'une fiction. En aucun cas, je ne fais l'apologie de la violence conjugale. L'attitude de ce personnage me dégoûte, mais j'ai l'impression de représenter artistiquement la haine, comme a pu le faire un film comme Orange mécanique", explique-t-il au Monde en mars 2009. Ce titre et d'autres joués sur scène à Paris cette année-là lui valent, en 2013, une condamnation à verser 1 000 euros d'amende avec sursis. En février 2016, il est définitivement relaxé lors d'un troisième procès. "Je comprends que cela ait pu choquer, comme tout choque selon les sensibilités de chacun", reconnaît-il des années après dans Le Parisien. "J'ai le droit d'avoir fait cette chanson, c'est de la pure fiction." Mais il ne la chante plus sur scène lors de ses concerts. Il est d’ailleurs attendu pour une nouvelle tournée en 2022.