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La finale de la Coupe de France doit rester "un enjeu sportif avant d'être un enjeu politique", estime le président par intérim de la FFF

Pour la première fois depuis sa prise de fonctions, Philippe Diallo prend la parole. Sur franceinfo, il enjoint chacun à "laisser vivre le sport" pour que les spectateurs puissent "s'enthousiasmer pour leurs couleurs".
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Les joueurs de Toulouse participent à un entraînement collectif à la veille de la finale de la Coupe de France de Football entre Nantes et Toulouse au Stade de France, dans un contexte politique et sécuritaire tendu (FRANCK FIFE / AFP)

La finale de la Coupe de France doit rester "un enjeu sportif avant d'être un enjeu politique", a estimé samedi 29 avril sur franceinfo Philippe Diallo, le président par intérim de la Fédération française de football (FFF), à quelques heures de la finale entre Nantes et Toulouse qui va se jouer au Stade de France. C'est la première fois qu'il prend la parole depuis sa nomination.

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Dans le contexte politique et sécuritaire qui entoure l'évènement, Philippe Diallo demande avant tout à "laisser vivre le sport" pour que les spectateurs puissent "s'enthousiasmer pour leurs couleurs".

franceinfo : Comment vous sentez-vous à quelques heures de cette finale de la Coupe de France de football ?

Philippe Diallo : Excité, parce que la Coupe de France est une épreuve assez magique. Il y a plus de 7 000 clubs qui se sont inscrits. Cette finale va se jouer à guichets fermés, avec une perspective de Coupe d'Europe pour celui qui va gagner. Et puis un très grand enthousiasme, parce qu'en 24h toutes les places étaient parties. On voit bien que la Coupe de France garde la magie de ses débuts.

Avec l'enjeu de sécurité et l'enjeu politique autour de cette finale, est-ce que vous redoutez ce moment pour votre première finale ?

Redouter, ce n'est pas le terme. Il y a une vigilance, évidemment, parce qu'il y a un contexte national autour de ce match qui fait que nous avons besoin de vigilance. C'est pour ça qu'on a mis les moyens à l'intérieur du stade, et les pouvoirs publics à l'extérieur du stade, pour faire en sorte que cette fête du football, cette fête de la Coupe de France, reste un enjeu sportif avant d'être un enjeu politique. Notre mission en tant que fédération, c'est de faire vivre le rêve, la passion, en dehors de tous les tracas que la société peut connaître. Quand le président de la République vient, il y a toujours des échanges avec les pouvoirs publics, avec la préfecture de police, pour faire en sorte que son déplacement se place sous les meilleurs auspices, et que tout soit fait pour que la fête ne soit pas gâchée. C'est un fan de football et donc j'espère qu'il passera une très bonne soirée avec son épouse.

Est-ce que vous avez un message à faire passer à toutes celles et tous ceux qui veulent utiliser cette vitrine qu'est la finale de la Coupe de France ?

J'ai envie de leur dire, ''laissez vivre le sport''. Le sport, c'est un lieu de rassemblement où l'on essaie d'oublier un certain nombre de ses tracas. On essaie de se rassembler avec des amis, avec sa famille, autour d'un enjeu sportif.

"Je leur dis à tous : 'Faites une petite parenthèse ! Laissez cette finale se dérouler dans les meilleures conditions et laissez les gens s'enthousiasmer pour leurs couleurs.'"

Philippe Diallo, président par intérim de la FFF

à franceinfo

Est-ce que vous avez des inquiétudes sur la gestion des flux autour du Stade de France ?

On ne peut jamais écarter, en matière de sécurité, les risques. C'est pour ça qu'on a travaillé - les équipes de la fédération - avec les forces de l'ordre de manière très sérieuse. À l'intérieur du stade, on aura 1 400 agents de sécurité. À l'extérieur, les forces de l'ordre ont rassemblé 3 000 policiers, plus que pour la fameuse Ligue des champions de triste mémoire. Tous les moyens ont été mis en œuvre pour que tout se passe bien, dedans comme dehors.

Quel bilan tirez-vous de ce premier semestre extrêmement tumultueux à la tête de la première fédération sportive française ?

D'abord, beaucoup d'honneur. C'est une responsabilité, à la fois sportive, mais aussi sociétale. Parce que ce qui se passe dans le foot, cela a aussi un impact sur la société. Ce premier bilan, je le trouve très positif parce que l'équipe de France masculine A s'est rapprochée [de la qualification pour] l'Euro allemand, avec une équipe de France féminine remaniée avec l'arrivée d'Hervé Renard, un sourire retrouvé chez les filles. À quelques semaines de la Coupe du monde, c'est une perspective enthousiasmante pour nous.

"La Fédération a retrouvé aujourd'hui un apaisement, une sorte de sérénité."

Philippe Diallo, président par intérim de la FFF

à franceinfo

J'essaie d'incarner ça, avec une équipe qui a envie de continuer ses réformes. Et avec Jean-Michel Aulas, on a annoncé notamment la professionnalisation du football féminin. C'est quelque chose de formidable et d'inédit.

Ecouter l'interview de Philippe Diallo au micro de Nathalie Iannetta

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